L’âge d’or du heavy metal

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Il était une fois l’âge d’or du heavy metal, ou quand Satan régnait sur Terre

C’est incontestable, le heavy metal effectue ces dernières années un retour en poignet de force ! Pour preuve Motörhead qui sort Bad Magic, Iron Maiden en tournée mondiale, Black Sabbath qui prépare un album et une tournée gigantesque et le HellFest qui ne cesse de grandir. Ces mecs sont les chardons du jardin rock’n’roll des sixties, en aucun cas immortels mais tellement increvables.  Malgré tout, si tu as moins de 30 ans, tu seras ravi d’apprendre qu’il fut un temps où les métalleux ont littéralement dominé le monde. C’était la folie, c’était les années 80, c’était le temps « béni » du heavy pour reprendre le célèbre refrain d’un rocker de l’hexagone. Il existe plusieurs définitions qui déterminent la genèse du heavy metal mais, à mon sens, la plus représentative reste que vers la fin des années 60 des groupes de gamins ont mélangé leurs influences blues et rock aux martèlements des fonderies d’acier de l’Angleterre industrielle. Ce fut Black Sabbath à Birmingham et Deep Purple à Londres pour ne citer qu’eux parmi tant d’autres.

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Si ces noms sont aujourd’hui connus et reconnus de tous, à cette époque ce nouveau genre musical ne séduit qu’un public restreint et reste assez confidentiel. Il faudra attendre le début des années 80 et l’émergence de deux phénomènes simultanés pour entrer véritablement dans l’âge d’or du Heavy Metal. En Europe, on assiste au renouveau de la scène British symbolisé par un acronyme digne de tes plus belles déclarations de cinq heures du matin : la NWOBHM (la nouvelle vague anglaise du heavy metal.) dont font partie, entres autres, Motörhead et Iron Maiden.

Sans oublier Judas Priest dont le chanteur Rob Halford a participé à la popularisation du style motard « cuir et clous » (n’en déplaise aux fans de YMCA) et du célèbre geste des cornes du diable, aujourd’hui véritable signe de reconnaissance entre métalleux. Les racines blues sont abandonnées au profit des rythmiques punk.

La côte Est américaine, quant à elle, se passionne pour le glam metal. Pour faire court, c’est un sous-genre du heavy metal où les musiciens portent des tenues extravagantes avec des hauts talons. Le chant et la mise en scène sont hyper théâtralisés et les thèmes abordés tournent autour de la drogue, de la fête et des filles faciles. On peut citer le groupe de Tommy Lee et Vince Neil, Mötley Crüe, comme tête de proue. Le genre deviendra très populaire notamment grâce à la diffusion des clips vidéo sur MTV (une révolution à cette époque).

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Bien que boudée ou simplement décriée par les médias généralistes de l’époque, la vague du heavy metal prend de plus en plus d’ampleur au détriment peut-être de son côté « underground » des débuts. Le simple cadre musical est dépassé, on assiste à un véritable phénomène socio-culturel. Les concerts ne se font plus dans des petites salles obscures et enfumées mais dans des stades immenses devant des foules qui s’étendent à perte de vue et qui s’adonnent aux joies du Headbanging, du Wall of death ou de l’inévitable air guitare ! Et oui, toutes ces gracieuses formes d’expressions corporelles que tu utilises en soirée nous viennent tout droit du heavy metal. Toutefois si les pantalons moulants, le cuir et les cheveux longs sont des valeurs partagées, des dissensions s’observent au sein de la communauté. Les fans de heavy metal traditionnel accusent les glam rockers d’être des vendus tandis qu’en retour, ceux-ci les traitent de bourrins refusant d’évoluer.

C’est la guerre froide en enfer. Jusqu’à ce qu’un groupe originaire de Los Angeles mette tout le monde d’accord. LE groupe j’ai envie de dire, qui commence par un M majuscule comme MOTHERFUCKER !!!! Motörhead ? ça aurait pu mais non, il s’agit évidemment de Metallica ! En gros, pour te résumer l’esprit de l’époque, c’est comme si tu as le choix de mater Priscilla folle du désert ou Wayne’s world et qu’un pote à toi se ramène avec la VHS de Demolition Man ! C’est brutal, puissant et technique à la fois. Demolition Man qui saurait se servir des trois coquillages.

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Mais comme tout phénomène qui devient populaire, celui-ci engendre de nombreux détracteurs. Principalement des associations puritaines qui accusent les groupes de promouvoir de jolies choses comme le satanisme, le viol et le suicide et qui organisent des autodafés de vinyles (1933 represent). L’hystérie atteint son paroxysme en 1985, lorsqu’un fan de Judas Priest se tire une balle dans la tête. Le groupe comparaitra au tribunal mais sera finalement acquitté.

Hélas, vers le début des années 90, la reine fourmi du heavy metal se laisse lentement glisser dans une certaine torpeur au profit des soldats de la colonie qu’elle a elle-même engendrée tout au long de la décennie précédente. On parle alors de black metal, death metal et de metal alternatif qui donnera naissance lui-même au nu metal dans les années 2000. Néanmoins, beaucoup de ces groupes ont grandit au son du heavy metal des années 80 et nombreuses sont les références.

Sur ce, je te laisse avec cette petite parodie/hommage des feu excellents Sum 41 qui ne se sont jamais cachés d’être des fans de heavy metal et qui résume plutôt bien l’ambiance de l’époque.

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