En Alaska, le village de Kivalina risque de disparaitre

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kivalinaLe réchauffement climatique risque de causer la perte du village inuit de Kivalina d’ici 2025

Si l’on nous répète depuis des années que le réchauffement climatique est plus que nocif pour notre écosystème, force est de constater qu’étant touché de moindre manière ici, cela ressemble plus à un scénario apocalyptique qui pourrait arrive dans des dizaines comme des centaines d’années.

Pour le village inuit de Kivalina, au Nord-Ouest de l’Alaska, c’est pourtant une réalité qui risque de se produire. En effet, voilà quelques années que le village se trouve réduit de plus en plus à cause du reculement de la banquise, provoqué par le réchauffement climatique.

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Dans ce village d’à peine 400 habitants et seulement 85 habitations, cela fait des années que l’on clame l’urgence de la situation. En 2008, le village avait d’ailleurs intenté un procès contre plusieurs grandes multinationales du domaine de l’énergie dont Exxon, affaire classée sans suite. L’élue Colleen Swan explique que le village dépend en grande partie de l’environnement pour sa survie. Les banquise de 3 mètres de haut qui les entourait protégeait Kivalina des tempêtes et des vagues qui pouvaient provoquer une érosion ou de graves dégâts dans le village comme il fut l’automne dernier. Seulement le réchauffement de l’Arctique étant désormais deux fois plus rapide, la fonte des glaces au printemps se trouve prématurée tandis que la formation de la banquise en hiver tarde avec peine.

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Au fil du temps, les habitants de Kivalina ont fini par remarquer que les saisons avaient tendance à commencer deux semaines à l’avance également, rendant la chasse difficile. Colleen Swan explique : « Maintenant, les chasseurs doivent rester vigilants, garder un œil sur la glace, les phoques et la mer. S’ils ne le font pas, ils risquent de manquer la saisons de la chasse. » Difficile voire dangereux désormais pour les habitants de Kivalina de continuer leurs coutumes et traditions hivernales comme les camps de chasse à la baleine.

Si la situation a réussi à faire déplacer en février dernier Sally Jewel la secrétaire d’Intérieur américaine, chargée de sensibiliser le reste au pays à une catastrophe se passant bien chez eux, elle a aussi permis au village de récolter des fonds à hauteur de 50,4 millions de dollars. Somme certes conséquente mais malheureusement insuffisante lorsque l’on sait qu’il faudrait au moins 100 millions de dollars pour relocaliser l’entièreté du village alaskain, soit deux fois plus.

Car malgré les mobilisations internationales d’associations en tout genre, Kivalina est en danger. Une situation que les plus anciens du village disent n’avoir jamais connu. Pour eux, et ils sont tous d’accord dans le village depuis 1992, une relocalisation est la seule solution. Car déjà envahie par l’eau à trois reprises cette décennie, les scientifiques estiment que le village ne survivra pas plus de 10 ans avant d’être complètement englouti sous la mer.

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