UBER vs Taxi, le combat ne fait que commencer  !

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Les taxis ont la haine contre UBER

Vous connaissez tous UBER, cette application – révolutionnaire – qui nous permet de se croire aussi riche que Paris Hilton pour commander à toute heure du jour et de la nuit un chauffeur dans une voiture flambant neuve remplie de bonbons à la menthe. Mais si pour nous UBER signifie pouvoir rentrer tranquillement sans avoir à hypothéquer sa maison, pour d’autres – les chauffeurs de taxi notamment – cette application sous-entend une avancée lente mais quasi-inévitable sur la route du chômage. Énervés, les taxis mènent depuis plusieurs mois une guerre à ces autoentrepreneurs un peu particuliers. Focus.

Crée en mars 2009 à San Francisco, Uber n’aura pas mis beaucoup de temps pour traverser l’Atlantique et convertir sur son passage des centaines de millions d’utilisateurs. La raison de ce succès est simple, il apporte autant de bénéfices aux conducteurs qu’aux utilisateurs. Ces derniers disposent d’un service de luxe – une voiture avec chauffeur disponible en quelques minutes – à des prix très en dessous de ceux du marché. De plus, une fois l’application téléchargée et leurs coordonnées bancaires enregistrées, ils n’ont pas besoin de sortir d’argent à la fin de votre course, le prélèvement est automatique.

Pour les conducteurs, c’est l’occasion de rentabiliser leur voiture personnelle en s’improvisant taxi avec horaires aménagées selon les disponibilités – et le statut d’autoentrepreneur, de quoi arrondir ses fins de mois. Quant à leurs salaires, ils seraient eux aussi plus élevés que ceux des taxis lambda.

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Et c’est là que ça coince. 

En effet, tout est lié. Car si les prix des taxis sont plus élevés c’est qu’ils doivent – contrairement aux conducteurs Uber – rembourser leur licence – en plus de la formation et de l’examen national –  qui leur coûte entre 30 000€ et 250 000€ selon l’endroit où ils exercent leur activité. Avec l’arrivée de cette concurrence, les taxis lambda ont vu leur clientèle réduire, et leur nombre journalier de course diminuer. Quand on sait que les salariés ou autoentrepreneurs d’Uber gagnent plus qu’eux et qu’ils n’ont aucune licence à rembourser, cela peut expliquer en partie la raison de leur colère.

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Ainsi, depuis quelques semaines, le combat Uber vs Taxi bat son plein, et les chauffeurs de taxi n’hésitent pas à utiliser des méthodes parfois violentes pour faire passer leur message. A Marseille – pourtant réputée pour être une ville douce et calme où rien ne se passe les chauffeurs de taxi se sont fait passer pour des clients et ont ainsi encerclé des dizaines de chauffeurs UBER en les menaçant pour qu’ils cessent leur activité.

Ils n’ont pas hésité à prendre leurs plaques d’immatriculations et leurs visages en photo. Quelques jours plus tard, à Paris,  « une cinquantaine d’artisans-taxis ont arrêté les voitures conduites par des chauffeurs UberPop et demandé à leurs passagers d’en descendre. «On en a ras-le-bol de la concurrence déloyale, ras-le-bol d’Uber qui est au-dessus des lois», a expliqué à l’AFP Maryline Richaudeau, chauffeur de taxi parisienne. (Le parisien)

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Le gouvernement quant à lui, ne semble pas encore bien en mesure de réaliser la situation et d’agir. Il est en plus face à un concurrent redoutable prêt à tout pour  continuer à régner. De son nom d’origine UberCab, l’entreprise a plusieurs fois été contrainte de changer de nom et de statut juridique pour continuer à circuler et franchir les barrières posées par l’Etat.

Le 17 juin dernier, le conflit a tristement pris une autre tournure lorsqu’Alexandre Berlin s’est vu refuser l’accès à un taxi, pour cause de grève avant de commander un Uberpop et de se faire violemment frappé « au visage à coup de poings par des chauffeurs de taxi ».  Quelques minutes après, c’est un conducteur Uber qui s’est fait traquer avant de s’enfuir et se réfugier dans le commissariat le plus proche. Sa voiture a été néanmoins vandalisée. 

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Actuellement, le service UberPop est interdit par les préfets pour « concurrence déloyale » par rapport aux voitures de transport avec chauffeur –VTC. On attend la décision finale du gouvernement.  

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