Deux jours de folie au Weather Festival
NB : Cet article est rédigé par deux personnes. Les interventions du technophile fanatique seront ainsi en violet et le reste est raconté par la house addict !
Je pense qu’il n’est plus nécessaire de vous présenter le Weather Festival. Pour sa troisième édition, celui-ci s’est installé en plein coeur du Bois de Vincennes.
Après un périple en transports qui m’a paru interminable, me voilà enfin arrivée à Vincennes…mais le trajet jusqu’au festival n’est pas encore fini. Encore 20 min de marche pour arriver sur le site. Plus j’avance et plus les basses de la musique se font entendre. Une fois devant, la queue terminée et les billets scannés, c’est parti pour une nuit de folie en compagnie de plus d’une trentaine d’artistes.
Une fois, l’échange de mes billets en token, et une petite bière en main, je m’avance sur la scène hiver afin d’y retrouver mes potes qui sont déjà là depuis 1h. Je commence ma soirée tranquillement avec le live d’Herbert, je suis surprise par ce qui est en train de se passer sur scène. Je me laisse aller sur la musique. Sur la scène on peut voir Matthew Herbert derrière les platines, accompagné de plusieurs musiciens ainsi qu’une d’une chanteuse qui a une voix incroyablement soul. Les vibes d’Herbert se mélangent merveilleusement bien à la voix soul de la chanteuse et aux instruments des musiciens, ce qui donne un son jazzy très entraînant. Je regarde autour de moi, tout le monde a l’air surpris mais tout ce petit monde se déchaîne sur la musique.
Moi qui ne connaissais pas du tout ce Matthew Herbert, je suis bien contente de l’avoir découvert. Une fois le live fini, il est temps de se rendre sur la scène pour le set (tant attendu) de Motor City Drum Ensemble et Marcellus Pittman. Sans surprise, la foule s’agglutine progressivement sur la scène été. Une autre bière en main me voilà fin prête pour Motor City Drum Ensemble, je vous avoue ne pas avoir quitter la scène été jusqu’à la fin de leur set, je me laisse facilement entraîner par les sonorités funky qu’ils balancent tour à tour. L’ambiance est là, les gens sont heureux mais là je regarde ma montre il est presque 2h et il est temps pour moi de me rendre en backstage pour mon interview avec Apollonia. C’est avec un peu de stress mais beaucoup d’excitation que je m’y rends le plus rapidement possible.
Me voilà en backstage avec mon petit bracelet « MEDIA » que j’aborde fièrement auprès des vigiles. L’interview finit après 20 min et me voilà repartie à la recherche de mes potes que je retrouve assez facilement devant le Camion Bazar tout près de la scène printemps ou je dois me rendre pour y écouter le live de MR. G. Après une trentaine de minutes, le son ne m’entraîne toujours pas, il est donc temps pour moi de retourner sur la scène été pour y voir Four Tet et Floating Points. Mais avant ça, un petit arrêt au bar s’impose.
Nous revoilà sur des sonorités un peu plus house et funky , bien plus à mon goût. Je me déchaîne pendant plus d’une heure sur la piste avant de me faire embarquer sur la scène hiver pour le début du live de Karenn. Je vous avoue y être restée à peine 5 min. Technophile : Hahahaha comment oser rester 5 minutes sur un live si puissant et si magistrale que celui de Blawan & Pariah, que ce soit dans son lancement sombre et vertigineux ou dans ses instants de remontées frénétiques, ce live m’a littéralement cloué sur la pente de la régie, je ne bougeais plus, obnubilé par la scène Hiver. Jusqu’à la 53ème minute qui fut une véritable ode à la techno !
Une pause clope / bière s’impose c’est donc tout naturellement que mon pote et moi nous dirigeons vers le bar pour ensuite s’étaler sur l’herbe afin de se reposer un peu de ce marathon. Une fois nos verres finis et deux, trois clopes nous voilà repartis sur la scène printemps pour y voir le set d’ Apollonia. Après déjà plus de 7h de marathon endiablé je dois vous avouer que je retourne rapidement me poser sur l’herbe mais continue cependant à apprécier le set endiablé d’Apollonia tout en admirant le lever du jour.
C’est avec le peu de force qu’il me reste que je me rends une fois de plus sur la scène été pour y voir Jeremy Underground, le son qui balance me re-motive entièrement et je me déchaîne sur la piste. Je regarde un peu ce qu’il se passe sur scène et oh surprise petite incruste de Motor City Drum Ensemble. Je regarde ma montre, il est 6h … L’heure pour moi de rentrer, car demain une autre grosse journée m’attend.
Me voilà partie pour une heure de transport jusqu’à chez moi. Après c’est 20 minutes de marche qui me paraissent interminable, je suis enfin dans le métro. Ce n’est seulement qu’après 30min de métro que je me retrouve enfin à Montparnasse il ne me reste que 2min pour avoir mon train, je n’ai plus de force mais ce n’est pas grave je me lance dans une course afin de ne pas le louper. Yes ! C’est bon j’y suis me voilà presque chez moi, une fois poser dans le train c’est le plus naturellement du monde que je sombre dans les bras de Morphée. Heureusement que les vibrations de mon téléphone me réveille 2min avant mon arrêt car je pense que je me serai réveillée totalement perdue au terminus : le Mans. Bref, tout va bien, il est 7h quand j’arrive chez moi , l’heure de dormir enfin !
5h30 de sommeil plus tard me voilà déjà réveillée avec un creux dans le ventre, oui je n’ai pas vraiment mangé depuis un petit moment. Mais pas de temps à perdre : la Weather m’attend de pied ferme pour un deuxième jour de folie.
17h pétante il est temps pour moi de retourner vers Vincennes. Arrivée 18h je retrouve ma pote, après l’achat d’une petite bouteille de rosé on décide d’avancer gentiment vers le bois afin de se poser, histoire de boire un peu. Technophile : Pendant ce temps je me collais le front au Rhum / Coca, Sky / Coca, et autre Vodka / Coca car oui je mélange tout au foutu Coca.
19h30 c’est parti ! On pénètre pour la seconde fois sur le site où se tient le festival. Le soleil est au rendez-vous, les gens sont déjà bouillants et l’ambiance est au rendez-vous. Je retrouve mes amis posés sur l’herbe en compagnie de plusieurs pichets de bières vers la scène automne. Après s’être posés tranquillement quelques minutes, nous décidons de nous diriger vers la scène printemps pour voir ce qu’il s’y passe. Mais c’est alors que nous sommes interceptés par la musique qui passe dans un petit camion nommé le Camion Bazar. Une fois n’est pas coutume je m’écoute la minimal musique de notre ami Le Loup & Llowris en attendant le début de Adventice.
Une bière à la main c’est tout naturellement qu’on se laisse aller. Quelques minutes après, on commence à voir des mecs s’installer tranquillement pour un live, un chanteur accompagné de trois musiciens qui répondent au nom de Secret Value Orchestra. Le chanteur commence à pousser la chansonnette et là c’est la surprise, sa voix est identique à celle de Jamiroquai. Tout le monde s’ambiance, les gens sont heureux et moi aussi j’adore ce groupe que je suis en train de découvrir. Le live finit, il est temps de faire le plein de token pour la soirée, le plein de bière mais aussi une pause pipi avant de foncer sur la scène hiver où se produit le live d’Adventice, l’association entre Roman Poncet et Dj Deep.
Nous voilà enfin sur la scène hiver, le son est ouf, je m’enfonce dans la foule afin de profiter le plus possible de la grosse techno (c’est toi la grosse techno) qu’ils balancent. Je me déchaîne sur la piste comme jamais, tout en faisant attention à l’heure pour ne pas manque le début de Floorplan aka Robert Hood sur la scène été. Pendant que ma collègue se fait un kiff sur de la « grosse » techno, j’écoute le live d’Adventice précis, sophistiqué sans être chiant tout ce qu’on aime dans un live une vraie réussite pour Roman Poncet & DJ Deep qui n’en sont pas à leur première collaboration, la preuve ici !
Après un pichet de bière et une danse endiablée sur Adventice, il est temps pour nous de rejoindre la scène été pour y voir Robert Hood. Le devant de la scène est totalement full, mais tant pis je m’engouffre dedans. Je me laisse gentiment aller mais il est impossible de danser tranquillement, je me décale donc à l’arrière afin de pouvoir apprécier plus sereinement le set de Robert Hood. Me voici de retour sur la scène Hiver pour le live de Peter Van Hoesen et je pense que pour la première fois du festival on peut parler de musicalité sur la scène hiver dédiée à une techno sans fioriture, on retrouve le berlinois sur un live musical extrêmement bien réussi – vivement qu’on le retrouve à Paris !
Une fois le set de Robert Hood fini, je décide de faire une pause, mais je reste sur la scène été afin d’écouter le live de Steffi …
Il est deux heures du matin, l’heure pour Lil Louis de faire son entrée. Je m’avance alors dans la foule afin d’y entendre un peu mieux le début de son set. Le début n’étant pas entraînant et moi qui ne tiens plus en place, j’embarque mes potes qui sont chauds pour me suivre sur la scène automne pour se faire agresser par les basses violentes de DVS1 & Rodhad.
Direction la scène automne mais en chemin je trouve un petit serre-tête en plume d’indien, ni une ni deux il est sur ma tête ! Nous voilà enfin sur la scène automne, je tiens plus en place et m’engouffre dans la foule afin de me faire « violer » mentalement par les basses tabassante que Rodhad et DVS1 balancent pour nous. Alors quand la petite se fait « violer » par les basses nous sommes au fond et profitons du set de Rodhad qui se rapprocherait de sonorités presque industrielles, on sent directement la touche Dystopian, parfois sombre, qui n’hésite pas à t’envoyer dans les cordes avec une sélection musicale de qualité accompagné de notre chauve préféré Mr DVS 1 et on peut le dire ces deux là n’en sont peut être pas à leur première collaboration mais en tout cas ce n’est surement pas la dernière. Incroyable malgré les -10 degrès à ce moment !
Après avoir bien profité des basses, nous nous dirigeons vers la scènes printemps pour y voir RPR Soundsystem, mais avant ça une petite pause clope s’impose. On s’arrête donc au coin chill, histoire de se poser un peu à l’abri du vent qui nous glace le sang. Cette petite clope s’étant éternisée un peu nous reprenons notre chemin vers la scène printemps. Entre temps je pars voyager avec Blawan sur la scène Modular qui en trente minutes me déconnecte littéralement du lieu je ferme les yeux n’écoute que son live et on peut le dire le type au béret réalise une introduction développement conclusion de haut vol ! L’artiste incontestable de cette session 2015 !
Je commence à m’engouffrer dans la foule, histoire de retrouver un peu de chaleur humaine, car je dois avouer que je suis complètement GELEE ! Je danse un peu sur RPR Soundsystem qui balance de la micro-house un peu perché. Mais mes jambes ne sont plus là, je suis épuisée. Le froid ayant pris possession de mon corps, je décide de rentrée chez moi. Et une fois n’est pas coutume on termine sur Nina Kraviz qui pour le coup me viole les tympans à 135 bpm minimum, une véritable boucherie au lever du Soleil, j’ai pleuré, j’ai ri, j’en pouvais plus, mais j’ai tout donné !
Sur le chemin, ma fatigue et le froid en plus sont tellement intenses que je décide de ne pas subir les transports et commande un UBER. 6h30 me voilà enfin chez moi, après ces 2 jours de folie, il est temps pour moi de dormir enfin. Sur le chemin, je retourne au Rer en gueulant avec mon équipe de narvalos ce fut intense et je reviendrais !
On se dit donc à l’année prochaine !
NB: Toutes les photos des artistes nous viennent de Rémy Golinelli.
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