La Gendarmerie veut contrôler les réseaux sociaux et les SMS pendant les manifestations

Photo of author

openminded

Mis à jour le :


manifestation gendarmerie

La Gendarmerie part en guerre contre les réseaux sociaux lors des manifs.

Le Big Brother français n’a décidément pas de limites. Après la mise en place de la loi de surveillance des Internautes en janvier dernier qui autorise le gouvernement à espionner nos conversation téléphoniques – et Skype – nos SMS et nos données Internet, c’est au tour de notre présence sur les réseaux sociaux d’être contrôlée, lors des manifestations.

Cette nouvelle réforme proposée par le Général Devis Favier, Directeur général de la Gendarmerie nationale, prend place après la manifestation contre le barrage de Sivens où Rémi Fraisse a trouvé la mort, victime d’une grenade tirée par les forces de l’ordre présentes sur place.

gendarmerie manif

L’Assemblée Nationale a publié un rapport réalisé par la commission d’enquête chargée de tirer les conséquences de ce drame et les députés ont examinés quelles étaient les modalités à prendre pour les gendarmes lors de ces  « manifestations improvisées ».

 

La conclusion de ce débat ? Il serait préférable de réguler l’utilisation d’Internet lors de ces manifestations et plus particulièrement des réseaux sociaux qui restent le meilleur moyen pour se rassembler et faire face aux forces de l’ordre une fois sur place.

Le Directeur général de la Gendarmerie Nationale s’est exprimé à ce sujet : « nous ne sommes pas assez performants pour tout ce qui concerne les réseaux sociaux » et il estime qu’un « travail colossal reste à mener dans l’exploitation des métadonnées pour développer une analyse prédictive des situations d’ordre public« .

Autrement dit, un travail de titan est nécessaire à la gendarmerie pour découvrir où, quand et comment les manifestants s’organisent pour affronter les forces de l’ordre.  « Il s’agirait d’examiner les situations avec la plus grande exactitude possible pour mieux dimensionner le nombre de forces engagées« , prévient-t-il.

gendarmerie

Bon. Beaucoup de termes pompeux qui tentent d’occulter l’incapacité des gendarmes à gérer les manifestants lors de ces rencontres houleuses et le Général Devis Favier ne s’arrête pas là : « À l’occasion de manifestations, on observe que, par le biais de Twitter et de textos, des consignes de déplacement de tel point à tel autre sont données et les forces de l’ordre en sont réduites à suivre plus qu’à anticiper. De ce fait, les réactions ne sont pas forcément élaborées tactiquement au point qu’il arrive que des unités se dispersent et perdent leur force opérationnelle – point de départ de situations susceptibles de dégénérer« .

Puis, il assène le coup de grâce : »L’idée peut choquer mais il faudra examiner les conditions permettant, en situation dégradée, d’être plus contraignants sur les réseaux sociaux, d’examiner, sous le contrôle de l’autorité judiciaire et des autorités administratives, la question du brouillage et celle de l’interception de certains textos« , a-t-il plaidé.

Il semblerait que c’est le moment plus que jamais de reprendre les bonnes vieilles habitudes des soixante-huitards pour aller crier au scandale dans les rues et ils n’ont jamais eu besoin d’Internet pour arriver à leurs fins.

68

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.