Découvrez les punks et les metaleros cubains

Pour les cubains, écouter du punk est un véritable combat
Que tu sois né avec ton mac sur les genoux ou que, pour toi, tablette rime encore avec chocolat, tu ne peux nier la qualité de l’ultra-connectivité quant à la profusion de l’information. Ne reste pas sur ton canapé les bras croisés à te lamenter de ne pas être informé du dernier kilo de je-sais-même-pas-qui, ou du clash twittos sur l’efficacité d’une quenelle; on s’en charge pour que tu restes à la page. Internet deviendrait presque plus ouvert que ton esprit.
Rebecca Topakian est partie à Cuba, à la rencontre des punks et metaleros locaux pour la tournée de Donkey Punch et vous offre des clichés étonnants d’une société cubaine dont on ignore souvent l’existence.
Il n’y a que depuis 20 ans que le rock’n’roll est autorisé sur l’île. A l’époque, l’interdire était une manière de s’assurer que l’influence des pays occidentaux serait mineure – la musique étant un moyen pour les cubains d’en savoir plus sur le mode de vie occidental. En 2007, désarmés par le succès de ce style musical, le Parti Communiste avait décidé de créer la « Agencia Cubana de Rock » afin d’encadrer la scène cubaine rock.

Aujourd’hui, le rock à Cuba est tout à fait légal : « dans un pays où le tube de l’été s’appelle « Loco Sexual » et qu’on doit le supporter à la piscine, dans la rue, dans le taxi, dans le bus, à l’hôtel, à la plage, à la maison, au café – absolument PARTOUT – et qu’on twerke dessus à tout âge du matin au soir, écouter du metal devient aussi impératif que transgressif« explique la photographe.
Cependant, il n’en reste pas moins difficile pour les passionnés du genre de se procurer les instruments nécessaire pour jouer du rock’n’roll, du métal ou du hard core et doivent, la plus part du temps, se débrouiller avec les moyens du bord. Si le résultat est souvent surprenant, il ne semble pas pour autant arrêter les fans de musiques.
Rebecca Topakian en a croisé quelques uns.