L’arnaqueur made in Instagram
Richard Prince est un inspecteur des travaux finis comme on en fait plus. Pire, c’est un escroc dans l’âme qui se réfugie derrière sa présumée passion pour l’Art et ses centaines de milliers de dollars qu’il gagne en « volant » des photos de parfaits inconnus sur Instagram.
En effet, cet américain imprime des photos qu’il trouve sur Instagram puis les expose dans des galeries new-yorkaises avant de les vendre à 100 000 dollars, pièce.
Bien évidemment, le propriétaire de la photo ne touche pas un dollar et n’est même pas averti que son cliché est utilisé/exposé/vendu par Richard Prince.
A la rentrée 2014, son exposition baptisée » New Portrait » avait déjà fait scandale : c’est plus de 38 oeuvres dont la plupart des captures d’écran de portraits qui trônaient fièrement sur les murs de la galerie Gagosian à New York , avec un commentaire de Richard Prince apposé en dessous comme pour signer ces oeuvres qu’il s’est approprié sans l’avis ni l’aval de personne.
Aujourd’hui, Richard Prince est à nouveau sous les feux de la rampe…parce qu’il s’est -enfin- fait choper. Doe Deere, créatrice de la marque de cosmétiques Lime Crime est l’une des « ‘propriétaires » d’une photo Instagram dérobée par Richard Prince et a déclaré sur son compte : «Je crois que je me dois de poster ceci, puisque tout le monde m’en parle. Oui, mon portrait est actuellement exposé à la galerie Frieze de NYC. Oui, c’est juste une capture d’écran (et pas une peinture). Non, je n’ai pas donné mon autorisation et oui, l’artiste controversé Richard Prince l’a exposé de toute façon. Il a déjà été vendu (90.000 dollars d’après ce qu’on m’a dit) pendant la vente privée. Non, je ne vais pas le poursuivre. Et non, je n’ai aucune idée de qui l’a acheté!» a rapporté le Huffington Post.
Pour autant, Richard Prince a beau être un voleur de photos 2.0, il ne risque pas d’être inquiété par la justice américaine puisque s’approprier des photos Instagram est légal grâce à la notion d’usage légal qui apporte des exceptions aux droits d’auteurs.
On dirait bien que c’est le moment de s’inspirer de Richard Prince, non ? 100 000 dollars pour une impression écran, easy money.
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