Stalingrad Lovers : la drogue, les toxicos, les squats

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Stalingrad Lovers

Quand les drogués jouent presque leur propre rôle

La drogue, la dépendance est un sujet récurent dans le domaine du cinéma et il peut parfois être difficile de sortir des clichés tant le sujet est folklorisé. Difficile mais pas impossible, la preuve en images avec Stalingrad Lovers de la réalisatrice et documentariste Fleur Albert. 

Stalingrad Lovers raconte la vie d’une communauté des usagers du crack entre La Chapelle et Stalingrad. Alors qu’Isaïe aspire à quitter la rue pour retrouver son fils, il est rattrapé par la promesse faite un jour à Mehdi : en cas de mort, il faut faire revenir son corps au pays.

Stalingrad Lovers tient à la fois de la fiction et du documentaire. Fleur Albert donne une voix au monde des squats, ce qui exige une rigueur et surtout de la véracité. Cela concerne aussi bien les décors que les personnages.

Pour rendre compte de cet univers de la manière la plus précise, il a fallu un long travail, d’écoute et d’observation en amont. Ce travail a duré sept ans :  » J’ai rencontré beaucoup de gens au fil de ce travail de plus de sept ans dans la rue entre la Goutte d’Or et Stalingrad, entre les squats et les structures de préventions qui tentent de limiter les risques auxquels s’exposent ces quartiers dès lors qu’ils s’occupent des usagers de crack  » nous raconte Fleur Albert dans le Nouvel Obs.

L’objectif du film est d’être le plus réaliste possible et Fleur tenait à ce que les acteurs aient déjà connu l’expérience de la toxicomanie.

Le film traite plus du manque que de la drogue: « Stalingrad lovers est un film sur le manque plus que sur la drogue. Le manque d’amour, le manque de père, le manque d’ailleurs (…) Pour moi, la drogue parle du manque affectif, de la violence du désir, des maux sociaux, de l’incapacité à communiquer. De la fatigue de soi à la conquête de soi. Voilà quel pourrait être le sujet du film » continue la réalisatrice.

Même si certaines scènes basculent dans une forme de désinvolture où les acteurs se mettent à chanter, à danser et entrent parfois dans des monologues très théâtrales, ce film réussit avec brio à proposer un témoignage au plus proche de la réalité.

Le film sorti en 2012 sera diffusé tous le mois de mai au Cinéma de l’entrepôt, pour plus d’infos vous pouvez consulter ce compte Facebook.

Pour les plus impatients voici la bande-annonce, poignante :

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