Hominisme : les femmes ont-elles pris le pouvoir ?

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Est-ce que les hommes vont montrer leurs seins pour combattre l’hominisme ?

Vous devez penser que chez Open Minded, nous sommes devenus fous. Rassurez-vous ça ne date pas d’hier. Savez-vous chers camarades à barbe, que nous sommes petit à petit devenus le sexe faible de nos sociétés contemporaines ? Enfin, d’après les Hoministes. Quoi ?! Vous n’avez pas encore votre carte membre ? Il est vrai que je me tâte moi-même encore un peu. Ne vous indignez pas tous en même temps, je développe.

Ce mouvement idéologique existe depuis belle lurette, relayé en France par des journalistes, écrivains et psychologues. Ces militants s’égosillent à force de vouloir attirer l’attention sur le fait qu’être un homme serait devenu un véritable calvaire à cause des femmes qui domineraient désormais nos sociétés. On ne parle même pas des Féministes : ces démons qui se cachent derrière chaque pancarte, à moitié nues et un tube de rouge à lèvre dans une main (note : ceci est une caricature grotesque mais nécessaire). Si dans notre hexagone on ne s’en est pas alarmé davantage – sauf lors de la sortie des livres Le Premier Sexe d’Éric Zemmour et Big Mother du psychanalyste Michel Schneider-, aux Etats Unis, en Angleterre, en Australie, en Israël et même en Inde (où la condition des femmes est l’une des pires qui soit au monde), des groupes de défense des droits des hommes émergent, et font chaque jour de plus en plus d’adeptes.

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Certains vont même jusqu’à recruter sur les campus. Attention cependant à ne pas faire l’amalgame avec le terme « masculinisme » qui, selon les Hoministes, aurait été inventé par les « idéologues misandres » pour les connoter négativement auprès du public avec ce synonyme de misogynie.

Si on doit résumer simplement leur message : « Femmes vous avez trop de droits !». Et oui, on en est là aujourd’hui. Nous ne sommes plus le centre du modèle patriarcal, qui est clairement en voie de disparition. D’ailleurs, la journaliste américaine Hanna Rosin, justifie ses inquiétudes quant à la mort du patriarcat, dans son essai controversé La fin des hommes paru en 2012. Soyons francs, aujourd’hui, la femme est devenue comme une Super woman. Elle travaille, parfois occupe un poste important (elles ne sont qu’une poignée. Heureusement ou malheureusement, à vous de voir), elle sait élever ses enfants seule, ou lorsqu’elle est mariée, devient le général en chef de la famille et envoie le mari faire les courses. Une femme forte, qui pour ma part m’a appris à me sortir les doigts du cul.

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Après il est vrai que certaines petites choses peuvent nous faire penser à une inégalité des sexes inversée. Certes, les violences domestiques sont plus nombreuses envers les femmes, mais qu’en est-il des violences faites aux hommes ? Ce n’est pas parce que le pourcentage des hommes qui osent avouer qu’ils sont victimes de violences conjugales, est moins important qu’il n’existe pas. Pourquoi, lors d’un divorce, la mère est-elle privilégiée par la justice quant à la garde des enfants ? Pourquoi y a-t-il des soirées gratuites pour les femmes et pas pour les hommes ?

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Attention, l’idée n’est pas de prôner un retour à la domination masculine, mais d’apporter un contrepoids au féminisme. L’écrivain Patrick Guillot qui a publié La misandrie – histoire et actualité du sexisme anti-hommes, précise que « L’hominisme est un prolongement du féminisme, et son élargissement à la dimension de l’humain. Le terme rend bien compte de l’originalité de notre démarche : la défense des droits et de la dignité d’un genre, qui implique aussi et indissociablement la défense des droits et de la dignité de l’autre genre, et non pas la concurrence ou l’opposition avec lui ». La preuve, les Hoministes et Féministes dénoncent ensemble certaines luttes telles que les carcans du genre, les diktats de la beauté ou encore débaptiser les écoles “maternelles“.

« Avant, la société était difficile pour les femmes, mais la situation des hommes n’était toutefois pas florissante. Il y avait un modèle masculin très restrictif, ils étaient censés retenir leurs émotions, ils devaient être des guerriers, ne pas trop s’investir auprès de leurs enfants ». La vie a toujours été dure pour tout le monde ne vous en déplaise. Bon, là où les deux idéologies reprennent leurs gants, c’est sur le ring de la justice face à la question des enfants. Bien entendu il y a le problème évoqué plus haut quant à la garde du bambin, mais il y a aussi celui de la paternité imposée. Les femmes ont le droit de décider si elles veulent devenir mères ou non et le père n’aurait pas son mot à dire. On vous laisse lire le livre de Mr Guillot pour plus de détails et de solutions.

Le plus surprenant c’est que des femmes rejoignent elles aussi ces mouvements pour la défense des droits des hommes. Sympathisante LGBT, antiféministe (peut-être à cause d’une overdose de Femen ?) Nul doute que ces femmes-là dévoreraient le dernier livre de Zemmour dans lequel il décrit l’égalitarisme comme un serpent dont le venin se serait répandu depuis que « la femme a remplacé l’ouvrier dans le rôle de victime et d’exploité ». En espérant juste que cette idéologie pro-mâle ne nous ramène pas au Moyen Age.

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