SNCF, l’histoire d’un (trop) long trajet… sans wifi

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SNCF, ou comment ces 3h supposées se sont en transformées en 5 interminables

Ah la SNCF, ces centaines de destinations à portée de main… À première vue ça fait rêver, mais en réalité…non. Non ça ne fait pas rêver l’aller à 92 € réservé 4 mois à l’avance. Non, ça ne fait pas rêver le retard prévu dès ton arrivée à la gare. Non, ça ne fait pas rêver.

Paris-Grenoble donc, un trajet supposé durer 3h, les plus longues du monde.

J’avais pris un aller à 8h26, histoire d’être à Grenoble dans la matinée et d’avoir le temps de me remplir la panse à base de spécialités savoyardes dès mon arrivée. Je salive avant même d’être installée dans le TGV. J’arrive donc à 8h15, non sans peine, je vous éviterai un long commentaire sur le service RATP parisien. 8h20, je suis donc à ma place, côté couloir, près de la porte, je me dis que si j’ai envie de pisser, au moins, je ne suis pas loin. « Mesdames, Messieurs, bienvenue à bord du TGV numéro 5088 à destination de Grenoble Gare. La SNCF et toute l’équipe TGV vous souhaite un bon voyage »

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Le trajet commence donc, et mon calvaire avec.

Deux familles sont dans le wagon. J’ai rien contre les enfants, au contraire, mais là c’était pas jouable. Des allers/retours incessants aux toilettes ce qui correspond vu ma place à un courant d’air tous les 6 minutes. Des pleurs, des cris et des parents agacés, moi avec.

La SNCF nous annonce donc les arrêts prévus, les correspondances et l’heure d’arrivée. J’envoie donc quelques textos et annonce mon arrivée à des amis déjà sur place. Je propose de mettre la bière au frais pour ce midi. 10h, je me dis qu’un petit déjeuner serait la bienvenue. La bienvenue, c’est ce que je pensais avant de commander un croissant surgelé et café.

Nous en sommes donc à plus de la moitié du trajet, mis à part l’impossibilité de dormir, tout semble bien se profiler. J’ai crié « victoire » trop vite. Le train a ralenti, une annonce retentit « Comme vous pouvez le constater, le train a ralenti et sera bientôt immobilisé sur la voie, nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée ». Trop de politesse pour se justifier, les gens dans la rame commencent à souffler, j’ai envie de fumer, le train s’arrête, je me demande pour combien de temps. Et si j’activais la wifi pour regarder une petite série ? La wifi ? Ah non, la SNCF ne connaît pas. Elle tente, mais en vain… Ça fait 12 ans qu’on en entend parler de la putain de wifi dans les rames, et là, ça aurait pu sauver mes nerfs. Et à 350 000 € le coût de l’installation par rame, je crois que je ne l’aurais jamais. Alors tant pis, je me refais les films que j’ai dans mon disque dur et que je connais par cœur. Merde, plus de batterie, j’ai besoin d’une prise, une prise ? Celle que j’ai à côté de moi ne fonctionne pas et l’autre est utilisé par les gosses d’à côté pour recharger leur tablette, je débranche et je m’installe, leur truc était rechargé.

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Un agent passe, interpelé par plusieurs passagers, «  Pour le retard ? Je ne peux pas répondre à vos questions, une annonce sera faite bientôt ». Et l’annonce elle dit quoi ? L’annonce on l’attend. Plus personne ne passe dans la rame. Les enfants s’impatientent, ils pleurent maintenant. 1h que le train est arrêté sur la voie, et là…on entend : « Des feuilles mortes collées aux rails provoquent l’équivalent d’un aquaplaning » Au début je voulais rire, et puis…non. Impossible de sortir, impossible de fumer, impossible de déstresser et impossible de savoir quand repartir. On est arrêté, peut être l’occasion de capter une wifi publique ? Ah ça non, impossible, le réseau manque, j’envoie un texto à mes potes, ils commencent l’apéro sans moi. Je réfléchis aux meilleurs excuses que la SNCF pourrait inventer, je me dis qu’il y a surement un mec employé pour ça, un mec en grève non ?

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Le train repart, au ralenti, je ne cherche même plus à savoir pourquoi, je voudrais dormir. Mission impossible, les gosses sont toujours là et les parents incapables de les gérer, le courant d’air continue toutes les 6 minutes. Je devrais être arrivée, il est 11h30 mais rien. Un contrôleur débarque et vérifie la « validité de mon titre de transport » j’aimerai lui mettre dans le cul.

On arrive à 13h20. 5h de trajet au lieu de 3, TGV, grande vitesse, service, amabilité, confort… j’en suis pas si sûre.

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