Le street Art dans la grande distribution et dans le luxe

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louis vuitton street art

Street-art, luxe et grande distribution : sont-ils compatibles ?

Ennemis consommateurs, amis penseurs,  je vous parle de mon petit bureau et je ne savais pas comment aborder ce sujet : Le street Art dans la grand distribution et dans le luxe.

Je crois que je devrais arrêter d’écrire ici… Non ? Ça existe vraiment ?!

En effet, de nombreuses marques utilisent le street art comme moyen de communication et beaucoup s’indignent, d’autres pensent que dire non à l’argent en temps de crise c’est «cracher dans la soupe ».

Le Street art, art urbain en français, est un mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le graffiti, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l’affichage ou les installations.

Jusqu’à présent, il s’agissait principalement d’un art éphémère vu par un très grand public opposé aux belles matières, au savoir-faire unique, aux prix vertigineux dans le luxe. Mais le luxe reste un domaine bien vaste que chacun définit à sa façon.

Pourtant depuis plusieurs années les street artist investissent les galeries et les salons des collectionneurs… et on remarque ce phénomène dans de nombreux autres secteurs comme la mode, le luxe, la communication.

art marc jacobs

 

Un exemple concret ? Le street artist engagé Kidult notamment avec son t shirt « Not Art by Kidult » en réponse à celui de Marc Jacobs qui avait repris une photo de l’un de ses graff sur un magazine de luxe en signant « Art by Marc Jacobs ».

Le couturier s’est aussi largement inspiré de la culture urbaine dans sa collaboration en 2001 avec Stephen Prouse pour une collection de sac. Cette collection a engendré une  « décompléxisation » du secteur du luxe.  Nombreuses sont les marques à collaborer avec des street artists, depuis.

Si, le luxe est un art, ces deux arts opposés par leurs origines et leurs valeurs sont-ils compatibles ? 

Désormais, c’est au tour des grandes marques de distribution de s’approprier les codes et les artistes de la culture urbaine dans leur communication  et leurs produits.

monoprix street art

Perrier, Renault, Axe communiquent en reprenant tous les codes du street art.  Monoprix lance une collaboration avec  trois graffeurs  Pro176, Nasty et Tanc pour une collection de produit en tous genres : vêtements, ustensiles de maison etc , intitulée «Street Art pour Monoprix. »

Certains diraient que c’est rendre accessible à tous ce que pourrait garder égoïstement le luxe et ainsi collé aux valeurs du street art. Je leur répondrais de s’intéresser à l’histoire de Monoprix et l’image que défend l’enseigne.

Pour conclure, le Street art sert de plus en plus les intérêts des grandes firmes qu’elles soient luxueuses ou non sous des intentions et des prétextes différents : collaboration, inspiration, promotion de la différence culturelle, vision de l’Art. Autant de choses qui font du street art une ressource inépuisable qui n’est pas prêt de quitter la rue, sa Terre d’origine, même s’il se retrouve en 4 x 3 sur les boutiques les plus huppées du monde.


Je finirais avec cette citation de circonstance : « Street Art is dead. Long live art in the street. » Dave the Chimp

 

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