Freddie Gibbs : Return of the G
Ce type a tout pour faire partie des incontournables du rap ricain et pas seulement parce qu’il sait s’entourer. Des gars viennent le voir seuls, des potes viennent en troupe, d’autres rappeurs viennent s’en inspirer, les meufs accompagnent leurs mecs -ou pas- … Amateurs confirmés ou paumés tombés ici par hasard, on était tous à la Belleviloise pour Freddie Gibbs.
Je m’excuse par avance de vous décevoir : le warm-up était un sacré raté comparé au concert de Mr. Freddie Gibbs ! J’ai pas mal traîné dans les concerts et admettons que c’est assez rare que le mec aux platines se fasse siffler tant les sons qu’il passe ne sont pas cohérents et surtout emmerdants … J’avais l’espoir que Madlib soit là (haha).
Une salle chaude et comble pour un gars chaud et comblé. Freddie Gibbs est un rappeur élégant, doté d’une panoplie de flows différents sur la langue. L’éclectisme de son rap ne se fait pas autant sentir sur Youtube que sur scène et putain … qu’est ce que c’est bon ! Finalement, bien que les instrus monopolisées par la trap soient majeures, rien n’est répétitif ni ennuyeux loin de là.
Beaucoup d’a capela selon certains, une exécution parfaite selon moi. J’ai quand même pu voir sur l’iPhone du type qui filmait devant moi que ces sessions sans musique, mais musicales, duraient toutes au minimum 1mn30. On va pas se mentir, c’est kiffant de voir un beau gars bâti comme il faut te raconter comment ne pas être un looser, utilisant finesse et gravité.
Rappeur underground de son statut, Freddie Gibbs prend des références ça et là pour les remettre à sa sauce. J’ai eu l’impression d’entendre Danny Brown derrière certaines expressions de voix pour toucher 5 mns après un registre plus smooth pas loin du reggae. Autrement dit, je ne vous cache pas le plaisir de voir un type polyvalent, qui ne se cantonne pas à son expertise (à savoir, voix rauque et muscles seyants).
Quelle fin pour un concert qui, pour une fois, a duré les 50 mns pré-requises ? Un smile incroyable pour lui comme pour nous, je crois qu’il avait du mal à partir. Mais rassurez-vous, le personnage porte bien ses chaines en or, pour se consoler de partir il a eu le plaisir de se faire raccompagner en loge par des meufs.
Il faut toujours tendre l’oreille à la fin d’un concert pour savoir ce qu’il se dit. Entre vannes à deux balles genre « Eh les mecs on a vu Maitre Gibbs !! » et autres « Bitch! Bitch! » à répétition, on arrive a saisir les impressions. Certains étaient plus « La vérité il s’la raconte ! Il est pas connu faut arrêter » quand d’autres ont « pris une sacrée claque de rap ». Vous aurez compris mon avis.
Kiffe personnel pour la fin :
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