A Balogna, on préfère les bombes pour embellir les maisons que pour les détruire
La Corse est une destination prisée chaque été pour ses plages magnifiques et ses paysages idylliques. L’île de Beauté est aussi connue pour sa charcuterie, Napoléon et ses … attentats. Oui on fait dans les gros clichés (d’autant plus qu’en 2013 il n’y en a eu que 21 pour 78 en 2012). Mais la Corse accueille depuis peu d’autres artistes de la bombe. De la bombe de peinture évidemment. En effet, dans le cadre de la Boldness Island neuf artistes pochoiristes, graphistes et même tatoueurs exercent leurs passions sur les murs abimés de Balogna (Corse-du-Sud). Le tout en ne dénaturant pas le village.
En tête d’affiche on retrouve l’artiste parisien Julien Dit Seth (aperçu à plusieurs reprise dans les Nouveaux Explorateurs sur Canal+). Ce dernier a par exemple réalisé une fresque représentant une famille corse sur le presbytère. Le résultat est impressionnant, esthétique et ne dégradant en rien l’environnement de Balogna.
Beaucoup d’endroits assez insolites ont été laissés à la disposition des street artists. Par exemple le lavoir, le sol de l’héliport mais aussi la cabine téléphonique (preuve qu’il en existe encore) de Balogna. Ces lieux sont devenus de véritables « toiles » pour les artistes qui ont pu se laisser aller à leur imagination. Cette initiative d’inviter des graffeurs en Corse, on la doit a Isis Chiappe-Canvelli qui souhaite à travers ce projet mettre en valeur et faire connaître la région par l’art. Une idée assez innovante qui en plus rencontre un certain succès auprès de la population du village. Preuve en est, de plus en plus d’habitants proposent leurs murs pour que les artistes les embellissent avec leurs œuvres. Les passants qu’ils soient de la région ou non semblent eux aussi adhérer à ce projet. Une réussite totale donc puisque la venue de nouveaux artistes est d’ores et déjà au programme.
Si le street art n’est pas encore assez connu sur l’ile, cette galerie d’art à ciel ouvert donnera peut-être des vocations. Il n’est cependant pas totalement inexistant puisque l’artiste d’Ajaccio Vannina Van Schirin et trois autres street artists sont aussi de l’aventure, en attendant que d’autres se manifestent.
Une initiative que l’on ne peut donc que souligner aussi bien pour le côté original du lieu que pour le rendu. En espérant que le street art se démocratise au maximum aux quatre coins de l’hexagone.
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« ne dégradant en rien l’environnement de Balogna », « un certain succès auprès de la population du village », « Les passants qu’ils soient de la région ou non semblent eux aussi adhérer à ce projet. »… Quelle propagande ! Pour avoir discuté avec des habitants de ce village, ce n’est pas du tout le même son de cloche… Des graffitis qui ne dénatureraient pas un village corse si typique ? On aura tout lu, tout vu, tout entendu !