Calvaire du stagiaire épisode 4 : vas-y casses moi les couilles tant que tu y es !

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Machine à café cassée et imprimante bourrée, ça va être la fête des stagiaires mon canard

Il y a des jours comme ça où l’on se sent inspiré. Pas payé mais inspiré quand même. Chez Open Minded on sait que tu sais ce que ça fait car toi aussi tu fais partie de la grande famille des stagiaires. Pendant la pénible période estivale, on pense très fort à toi et on te cacedédi ces tribulations. Malgré ce statut plus que précaire, le stagiaire est utile à la boite sauf que lui, il est interchangeable. T’as peur ? Ohh mais faut pas petit padawan, regardes…

Aujourd’hui tu sais que ce ne sera pas ton jour. Comme tous les autres jours du reste, sauf que là, tu sens dans tes tripes que ce sera ton Hiroshima, ton 11 septembre, ta guerre de Troie. A la fin tu vas te faire entourlouper un max (pour ne pas dire autre chose, restons courtois). Bien entendu tu arrives 2min en avance. Tu répètes machinalement les mêmes gestes du stagiaire de base. Tu zieuttes vite fait dans le bureau du boss pour voir qu’il n’est toujours pas matinal et tu diriges vers la machine à café.

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Crédit Yatuu

 

Oui car tu as eu beau faire la blague lors de l’entretien : « vous permettez que je jette un coup d’œil aux lieux, il faut que je me familiarise avec la machine à expressos » et on beau te répondre « mais non ne t’inquiètes pas, tu n’es pas là pour ça », tu te retrouves quand même avec la casquette de distributeur itinérant. Tout y passe : café, sucre, friandises, courrier, photocopies, bouteilles d’eau, magazines, et plus si affinité.

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Crédit Yatuu

 

Bref t’es le stagiaire qui à la base a été pris pour remplacer les départs en vacances et qui au final deviens le préposé aux psychologies de pop-corn. Looser un jour, looser 4 semaines ! Tu te diriges donc vers celle qui au final te comprendra toujours : la cafetière. Oui dans cette boite ils ont encore une cafetière qui fait du vrai café. Quand soudain, Madre Mia ! Ta meilleure amie, ta confidente sous le gobelet est là, gisante sur le sol un trou béant dans la poitrine. Tu tentes de rassembler les morceaux de la dépouille (tu te coupes au passage) mais rien n’y fait, elle est partie. Nnnnoooooooooooooooooonnnnnn !

Des badauds assistent à la scène. Ils ne comprennent pas comment on peut engager de tels abrutis sans vérifier le dossier médical. Mais ils ne peuvent pas comprendre, car eux ne risquent pas de se faire engueuler. Tu tentes de dissimuler le carnage et au lieu de faire des cafés, tu fais … des jus d’orange ! Ça énerve moins parait-il et pour mieux faire passer la pilule, tu clames haut et fort qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour.

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Mais ton calvaire n’est pas terminé, esclave. Le courrier et les magazines sont restés à la poste par arrêté du facteur qui en avait marre de la gourdasse de l’accueil. Great, il ne te reste plus qu’à courir jusqu’au métro et choper les gratuits qui sont dans la poubelle. Retour illico presto et arrêt imprimante. En panne pour cause de bourrage. Ça c’est les enfoirés du vendredi soir qui s’amusent à photocopier leur cul. C’est la merde de trop, tu t’effondres, te roules par terre, pique une crise de nerfs. Ta détresse ne touche absolument personne, au contraire, on vient t’observer à travers la vitre comme si tu étais un chimpanzé en plein break dance. Ne pas nourrir le stagiaire, à ce stade, il pourrait mordre.

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