La Jeune Rue : bientôt payante ? Le projet fou d’un milliardaire.
Que tu sois né avec ton mac sur les genoux ou que, pour toi, tablette rime encore avec chocolat, tu ne peux nier la qualité de l’ultra-connectivité quant à la profusion de l’information. Sonneries, vibrations et pépiements sont autant de nouveaux bruits qui te préviennent que sur la planète web, ça balance, ça se bouscule, et ça tourne plus vite que dans une cour de lycée. Ne reste pas sur ton canapé les bras croisés à te lamenter de ne pas être informé du dernier kilo de je-sais-même-pas-qui, ou du clash twittos sur l’efficacité d’une quenelle; on s’en charge pour que tu restes à la page. Le web en deviendrait presque plus ouvert que ton esprit.
Rue du Vertbois, 3ème arrondissement. J’aperçois des avis de travaux collés sur les rideaux baissés. Difficile de s’imaginer ce qui se trame vraiment derrière ces façades : un changement radical des intérieurs. Le banquier et millionnaire Cédric Naudon a ainsi demandé à plusieurs célébrités de donner vie à « La Jeune Rue ». Pour allier le beau, le bon, et évidemment le luxe, il a fait appel à des grands noms du design international (architectes, designers, et même entrepreneurs) : les frères Campana, Tom Dixon, Jaime Hayon, Michele De Lucchi et bien d’autres… Le milliardaire commente : « Je leur ai envoyé un mail. Ils m’ont répondu : « Génial, t’es un dingue ! » ».
Replaçons nous dans le concept : « La Jeune Rue », Quèsako ? Un projet luxueux, design et culinaire, mais aussi un lieu de vie où sera proposés des produits d’une qualité « exceptionnelle » qui devrait voir le jour en mai; ou la folle idée d’un millionnaire passionné de bouffe qui rachète tout simplement 30 commerces. Chaque lieu est pensé par des maîtres du design pour inventer des formes nouvelles et rendre la Beauté accessible. Au programme : un resto italien pensé par Patricia Urquiola, un glacier de Vincent Darré, un street-food coréen dessiné par Paola Navone, un bar à tapas, un café, un bar à huîtres… de quoi être rassasié !
Le coût stratosphérique de cette jolie histoire reste évidemment top secret, et l’homme cultive le mystère. On ne connait rien de lui, seulement qu’il a fait fortune aux Etats-Unis dans la finance avant de retourner dans sa ville natale qu’est Paris pour se consacrer à ce qui semble être sa passion : la bouffe branchée. De quoi faire le buzz et attirer les bobos-citadens parisiens pourquoi pas adèptent au bio.
Mais il reste une question que l’on peux tous se poser : est-ce qu’il faut également être millionnaire pour profiter d’un café ou d’un steak dans une de ces trois rues ? Est-ce qu’il faudra payer pour circuler dans ces rues dites « top design » ? Quand on sait que des artisans de renoms fournissent les matières premières et qu’une plateforme de 10 000 m2 a été mise en place à Bercy pour la découpe et la préparation des aliments, on peut se poser la question.Pour seule réponse, nous avons la déclaration de Cédric Naudon : « La Jeune Rue doit proposer des produits vertueux, vendus au juste prix, en fonction des saisons et sans intermédiaire de la ferme à Paris ». Parce que manger des bons produits, c’est bien, avec une belle déco, c’est encore mieux, et avec de l’argent, c’est possible !
Affaire donc à suivre…
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