Thé à la menthe et sonorités babké : la lignée d’Acid Arab

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Omar-Souleyman

Arrêtez de comparer la musique à la bouffe avec Acid Arab

Sacré délire que d’assister à la tant attendue soirée Arabic Soundsystem à l’IMA au début du mois. L’endroit était idéal, aussi grandiloquent que son président (ie. Jack Lang), et il faut admettre que l’idée de prendre un ascenseur transparent tout en étant perché est une royale idée. Ceci vaut le concept de la soirée, organisée dans le but d’ouvrir les jeunes générations à un univers qui leur est encore peu connu, celui des cultures arabes. Peu connu, vraiment ? Depuis quelques mois, ces sonorités nous traversent Youtube à longueur de journées, laissant penser que les sonorités rebeu – du moins « exotiques »- n’ont pas finit de se faire remarquer.

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Acid Arab, un leitmotiv qui raisonne sur toutes les bouches. Quant à nos oreilles, elles bouffent de l’oud, du nay et du qanûn alors que ces sonorités là étaient réservées aux b-o de films il y a encore peu et n’avaient pas de place dans nos iPods; trop de souvenirs d’enfance genre Raï’nb Fever que l’on aimerait oublier ? ( Ah non ! Ca c’est grave !) Ne crachons pas dans la soupe, phénomène de passage peut-être, mais phénomène influent. Le projet de compil’ des deux Acid Arab est un projet intéressant qui a le mérite d’avoir touché un public varié, tout en proposant un style de musique jusque-là, encore une fois, laissé de côté. La musique orientale pourrait se rapprocher du rap; ici, on l’allie à de la house pour faire danser des clubs remplis (et pas que, essayez plutôt dans une soirée 50-60 ans, ça va se lever, je vous assure).

C’est chouette et assez plaisant à l’écoute … quant on ne nous en sert pas pendant 3h. Mieux vaut aller à un mariage rebeu s’éclater le foie avec les copains. Ok, j’ai adoré entendre Omar Souleyman dans un set de Fourtet à la Concrète; mais de là à me payer une soirée entière avec le syrien. Certes, il est cool et ça change car c’est du pur et dur, mais allons y doucement. En parlant douceur, toute cette lignée de « acid-house-orientale » propulse des artistes comme Fakear, qui a explosé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

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Au niveau mélodique, une chose est sûre : aller en club écouter ce genre de son permet de redécouvrir une âme plus vivace et riche aux les boom-bomms technophiles; l’instrumentalisation prend la place des casseroles sur lesquelles on tape et fait bouger nos bassins comme on ne le faisait plus. Tendance musicale de passage ou réel mouvement ? Avant l’apogée du phénomène Acid Arab, plusieurs producteurs s’étaient déjà inspiré de cette culture, notamment l’allemand Nu en se insérant un poème persan dans un de ses tracks (ci-dessus); j’en passe et des meilleures. Rien n’est donc inventer, mais la médiatisation à permis l’expansion.

Ceci-dit, renouer avec la culture orientale par la musique, c’est une belle idée, à quand la Corée ?

 

 

 

1 réflexion au sujet de « Thé à la menthe et sonorités babké : la lignée d’Acid Arab »

  1. sympa – si tu pouvais creuser un poil + ce serait encore mieux espèce de gros branleur mais bon là déjà une petite decouverte cool cela dit.

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