[MUSIQUE]Lapalux – Nostalchic, premier album du prodige.

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Le dernier album de Lapalux
Encore une cover d’album sous LSD

Le dernier album de Lapalux décortiqué par The Chemistry Magazine. #Nostalchic

Bonjour, bonsoir, cela faisait un moment que je ne vous avais pas fait partager mes péripéties, parmi les plus exaltantes des internets, je vous sais frappés d’une dépression inaltérable, rien ne rattrapera ce traitre coup de poignard que je vous ai infligé malgré moi. Voilà, ma connerie dite, je peux sans honte avouer que j’avais juste plus de pc, moins classe c’est vrai mais d’un autre côté, on s’en branle grave. Décrocher son cerveau du web amène à la reprise d’une conscience en tant que telle, c’est-à-dire d’environnement direct, palpable, physique, avec ses odeurs, ses images, ses couleurs et les réactions qu’ils amènent en nous, myriade de souvenirs enfouis entre deux synapses amoureuses, gardant avec soin et tendresse nos fragmentations d’inconscients, précieuses aiguilles dans la pelote. Sac de nœud de merdes. Les choses s’emmêlent, tendent à perdre pied, rupture psychotique à l’intérieur même du caisson de survie instable qu’on est certain d’avoir bâti genre hyper solide. Le changement a du bon, le soleil en a encore plus, laissons les gens vivre et immolons Daphné Burki.

 

On vous a déjà pas mal parlé de Lapalux dans ces pages virtuelles et vous n’êtes probablement pas sans savoir que ce dernier a sorti un album assez récemment, baptisé « Nostalchic », rien que ça. Mes plus grands fans sauront d’ailleurs me rappeler l’annonce d’une chronique de l’Ep « Some Other Time » que je n’ai jamais faites puisque ce truc m’avait quand même bien fait chier, me faisant mieux apprécier les remix de notre gars que ses compos persos. J’étais donc resté avec une impression un peu molle, vous savez comme ces pizzas dégueulasses qu’on fait réchauffer lâchement dans son micro-onde après un weekend beaucoup trop long.
Rentrons dans le vif, taillons le bout de gras, mangeons les familles des gens de Civitas ! La première track de l’album, c’est-à-dire l’introduction hein, est un petit bijou, suivi de quelques chansons toutes plus chill les unes que les autres, saupoudrées avec tendresse et des câlins de notes bleues, de soul, de R’n’B pas dégueu et forcément de Hip-Hop sur une base qui regroupe tous les nouveaux classiques de la nouvelle scène Hip-Hop électronique garage mes couilles. C’est-à-dire des connards et des connasses qui chantent sur des samplings étirés à l’infini, des nappes nuageuses et organiques, du grain et des cuts sur les beats duveteusement downtempo et les envolées de synthés funkisant. Sans oublier les interludes où des gens chuchotent sans qu’ils ne se passent rien. Bon vu comme ça, c’est pas forcément bien parti me direz-vous et dans un sens vous auriez raison.

 

Dans son genre, cet album est nettement meilleur que ce soit techniquement, musicalement ou artistiquement qu’une grosse partie de ses compères, les notes jazz sont vraiment bien branlées et apportent une vraie fraîcheur sur les tracks qui en bénéficient plus nettement, je pense notamment à « Walking Words », très Flylo/Baduesque dans l’esprit. Le problème c’est que si on enlève ces quelques touches de créativité très réussie, c’est vite chiant, ça tourne en rond. Non pas que ça soit mauvais, mais tout ce chilling qui se répand et persiste et dans cette mouvance de producteurs issus quand même grave du abstract Hip-Hop finit par être redondant et un chouia nauséeux. Sans compter les rares mais tout de mêmes présentes sonorités à la de la dance qui n’ont rien à foutre là et qui m’ont un peu agressées, plus les featurings chantants qui sont tous relous, sauf le morceau de clôture « O A E » qui déchirerait sans la voix, en fait.

Une conclusion bien mitigée du coup, même si c’est loin d’être un mauvais album, il manque encore d’un peu de personnalité pour se démarquer à fond (parce que si, un peu quand même) des autres et de plus en plus nombreux producteurs de sons dans ce délire. En vrai, c’est un Lp presque présomptueux, à l’image de son titre. Je retiendrais quand même à fond « IAMSYS », « Kelly Brook », « Flower » et « Walking Words » qui confirment le talent que l’on reconnait à Lapalux. J’veux dire, on peut être très bon et faire des trucs chiants, c’est possible. Pour un premier album, Stuart montre tout de même de quel bois il est fait et surtout de quel genre de feu il en résultera pour les prochains opus que j’attends tout de même avec impatience.

Je n’ai pas parlé de putes et de drogues, c’est chose faite.

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