J’irai dormir au bureau. Moi j’aime bien ??

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Dormir au bureau : une expérience… J’sais pas… Un truc dans le genre.

Mardi 18h.

L’heure de partir du bureau. Dehors, en plein soleil, toute l’équipe est là à attendre un bus qui ne vient pas. Un enième retard dont tout le monde se plaint. Mon gsm est à plat mais reçoit pourtant un SMS qui m’indique que c’est (encore?) la merde à St Looser. Chose assez normale en fait, la SNCF reste connue pour la qualité aléatoire de ses services n’est ce pas ? Bref, je me rends compte que bosser à Paris et vivre en province n’est pas toujours cool et que le retour sera (une nouvelle fois sportif). Le temps passe et le bus se pointe avec ses 40 minutes de retard par rapport à l’horaire très indicatif. Mon super GSM puise dans ses dernières ressources pour me dire que la merde est totale et que les gentils employés de la SNCF posent leurs soirée. À ce moment, j’ai juste le temps de choper le tel d’une collègue (merci d’ailleurs !) pour appeler le QG et prévenir que le diner se fera sans moi. L’équipe chope un des rares RER à faire encore la route et je me retrouve tout seul à Houilles. Le nom n’a rien d’exotique et la ville encore moins. Heureusement pour moi, j’ai les clés du bureau et une CB en poche. La suite est toute tracée. Avant de quitter la gare, je croise un gentil-monsieur de la SNCF. Je vais vers lui et discute un coup avec lui, le temps de lui apprendre deux ou trois expressions plus joviales les unes que les autres histoire de lui montrer que le terrorisme contre sa boite est envisagé.

19h

Houilles, sa rue, ses restos et sa superette (on ne pas appeler ça autrement, mes chances de trouver un centre commercial en bonne et due forme se trouvant de l’autre côté de la Seine). Petit passage pour faire le plein pour le soir.
Histoire de rester dans l’ambiance, petit son hip-hop de chez nous : James Legalize – J’Sors Pas De Chez Moi

20h

Sur le trajet du retour au bureau, c’est là que tu prends conscience de la puissance des transports en commun. Et ouai, alors que j’arrive à côté d’un arrêt de bus semblant abandonné, un bus se pointe et s’arrête 5 mètres devant moi. Cimer… il passe encore et surtout il passe à l’heure…
Arrivé dans le quartier du bureau, pas un chat et encore moins de bruit. Que dalle si ce n’est deux bouts de cartons qui se fritent au gré du vent. Pas de doute, on est plus loin. Si la fin du monde se pointe, on me déclarera disparu très vite !
Une fois dans le bureau, tu fais les même gestes que le matin. Mais à la seule différence que t’as 12 heures d’avance… Le PC se rallume et les enceintes aussi. La diff ? Tu vas pas faire chier le voisinage donc tu peux pousser les watts sans soucis. Coup de bol, LUUUL m’a laissé son dernier EP : Beach & The Morning After.
Coucher de soleil sur hangar avec un fond de building de la Défense. C’est beau ? C’est moche ? Nan, juste spé, j’ouvre donc une clope et prend une taff de bière et je me laisse partir avec le son. Après tout, si j’avais autre choses que ces entrepôts et le camping 2 étoiles des gitans ça pourrait rendre pas mal. Mais non. Le son est cool, un EP à vous pousser sur la route des vacances. Le truc farpait si t’es en décapotable en bord de plage. Ici, c’est pas trop mais bon, on fait avec !
Fin de la pause, et ouai, quand tu te retrouves au bureau le soir en mode forever alone, tu te prends très vite au jeu du je-vais-prendre-de-l’avance-dans-mon-boulot. C’est sûr, t’as rien d’autre à faire. Ah si ! Le ménage !

Minuit passé

Toujours là, en train de bosser d’une façon plus ou moins poussée. J’assure la permanence de l’agence et le vigil assure ses rondes et ferment les portes derrière moi sans vraiment savoir qu’il n’est pas seul dans le bâtiment. J’échappe à l’enfermement dans les chiottes de peu et décide de plus trop bouger du bureau pour pas dormir dans un couloir.

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Grosse découverte, les boites de Haribo sont le refuges d’une race en voie d’extinction. Fruit de l’accouplement entre une Tagada et un Dragibus. Biiim ! Je fouille pour toutes les bouffer ! (oui, il est tard, et le moindre truc nouveau te retourne la tête si je reste trop longtemps ici je vais commencer à philosopher avec un Gummy Bear répondant au nom de Wilson…)
Niveau son, c’est posé, je me refait les podcast de Finest Ego et découvre celui du mois de juin, fraichement posté dans l’aprèm.

1h du mat’

Le frigo s’enclenche (ouai, on est bien fournis quand même…) et toutes les lumières ont un semblant de faiblesse. Si je perds le courant, la nuit va être longue. Petite bière sur fond de Kastle : Things We Can Do avec Reva DeVito

2h du mat’

Il ne reste plus que des haribos de merde (les tous noirs au réglisse) et le canapé commence à me faire de l’oeil. Départ pour le brossage de dent dans les dernières chiottes ouvertes. Si le vigile me coince la nuit va être bien longue.
Mine de rien se brosser les dents dans le local vaisselle du taff, c’est annihiler toute sphère privée. Et ouai, tu vis au bureau

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3h du mat’

Le canapé n’a rien de confortable. Gros coup de pied dans la cafetière, éponge. Silence. P’tite sessions sur Dead Space. Ça colle hyper bien à l’ambiance du bureau.

4h du mat’

OK, le canapé est cool. On va dormir

7h30

La SNCF continue de faire chier… Ils font passer une vieille saloperie qui fait 100 fois plus de bruit qu’un scooter juste sous les fenêtres du bureau. Bon, p’tit dèj hein… Gros son pour se motiver et oublier les trois petites heures de sommeil : Jamiroquai – Lifeline (Shook Remix)

8h30

J’ai des voisins !

9h30

J’ai un patron !!!

10h

On repart pour une nouvelle journée de boulot ! Un son à la cool histoire de se remettre dans le bain peu à peu : Reaction de Air Zaïre

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