Interdiction de graffer à São Paulo

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São Paulo, effacé de ses couleurs

La plus grande ville du Brésil troque ses couleurs vives pour des murs grisâtres. Le maire de São Paulo, João Doria, s’est lancé dans une chasse aux graffitis depuis l’introduction de son programme « Cidade Linda » (Ville Jolie) début janvier. Il prévoit de recouvrir plus de 200 peintures murales tout autour de la ville. L’objectif de ce plan est de rénover la ville et de la rendre « propre » et « attractive ». Mais beaucoup estiment que c’est la culture de toute une mégapole qui va être détruite.

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« Cidade Linda » prévoit également une amende de plusieurs dizaines de milliers de réals pour dégradation de monuments et 5000 pour les murs de la ville. João Doria s’attaque aux pichador (tagueurs) et s’ils ne peuvent payer, leur peine consiste en des travaux de nettoyage de la voirie. Les Paulistes dénoncent une « guerre du spray« . São Paulo est une mégapole coulée au béton qui s’est révélée être le parfait terrain de jeu des street artists. Dans cette ville terne où la couleur ne fleurissait pas, les graffeurs l’ont transformée à coups de bombes de peinture.

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« Nous n’avons rien contre les graffitis, défend-t-on dans l’entourage du maire, qui a promis de créer un musée à ciel ouvert pour les street artists. Ce qu’on combat, c’est l’illégalité. » L’avenue du 23 mai traverse la ville du nord au sud. Elle est connue comme « le plus grand mur de graffitis à ciel ouvert dans toute l’Amérique Latine« . C’est ici que le Sao Paulo des années 20 et 30 d’Eduardo Kobra a été recouvert d’une peinture morne par les employés municipaux.

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