Les propos de Kelly Vedovelli envers Joy Hallyday
Kelly Vedovelli avait provoqué un tollé l’année dernière en critiquant violemment les vidéos TikTok de Joy Hallyday. La chroniqueuse avait qualifié de « vulgaires » les images où la jeune fille montrait sa langue, sa bouche et sa poitrine. Si certains avaient approuvé et défendu les propos de Kelly Vedovelli, ce n’était pas le cas de tous les internautes, notamment ceux qui soutenaient Joy Hallyday. Le 20 février 2023, un communiqué officiel révélait que cette dernière avait porté plainte pour injure publique.
L’avocat de Joy Hallyday, Me Gilles Gauer, dénonçait alors que « le comportement de Joy Hallyday était ainsi comparé à celui d’une ‘tepu’, verlan pour ‘prostituée’. De tels propos sont inacceptables et portent atteinte à la dignité d’une adolescente de 14 ans« .
La chaîne C8 condamnée à une amende importante
Un an après, la sentence a été prononcée et la justice a donné raison à Joy Hallyday. La chaîne C8 qui diffuse TPMP a été sanctionnée à payer une amende importante de 50 000 euros. La séquence a été considérée comme nuisible aux droits de la jeune fille, au respect de son honneur et de sa réputation, selon les termes de l’ARCOM – Autorité de régulation des communications audiovisuelles et numériques – , dont la déclaration a été publiée au Journal officiel en date du 23 janvier 2024.
L’inaction de Cyril Hanouna également pointée du doigt
L’ARCOM a également critiqué la réaction inappropriée de l’animateur phare du show, Cyril Hanouna. Celui-ci n’avait pas clairement désapprouvé les propos de sa chroniqueuse, malgré la conscience qu’il avait que Joy Hallyday était encore une adolescente. En effet, l’autorité a jugé qu’il y avait eu violation des obligations de probité et de rigueur dans la présentation et le traitement de l’information, ainsi qu’à une obligation de présenter différents points de vue sur des questions controversées.
Les conséquences pour TPMP et Kelly Vedovelli
Cette décision de la justice a été emblématique pour plusieurs raisons. D’une part, elle met en avant l’importance de la protection des mineurs sur les plateaux télévisés et condamne le comportement de certaines personnes qui dépassent les bornes dans leurs propos. D’autre part, elle souligne que les animateurs et chroniqueurs sont responsables de ce qu’ils disent à l’antenne.
Les injures de l’année dernière peuvent avoir des répercussions durables pour TPMP et Kelly Vedovelli. Si pour l’instant aucune information n’a été révélée quant à une éventuelle exclusion de la chroniqueuse, il est certain que cet épisode aura contribué à nuire à l’image de l’émission et pourrait inciter C8 à se montrer plus vigilante quant au choix des sujets abordés et des invités.
Une vigilance accrue pour les futurs débats ?
Après cette affaire, on peut se demander comment revoir les pratiques de l’émission pour éviter d’autres polémiques de ce genre. Peut-être faudra-t-il mettre en place un mécanisme de modération préalable aux débats ou être encore plus rigoureux sur les thèmes abordés concernant la vie privée des personnalités publiques, surtout lorsque celles-ci sont mineures.
En tout état de cause, cette décision de l’ARCOM constitue un précédent qui devrait servir à rappeler aux autres chaînes et émissions l’importance de la protection du respect et de la dignité des personnes, quelle que soit leur notoriété sur les réseaux sociaux, et d’assurer des débats respectueux et de qualité.
Alain, journaliste pour OpenMinded, se spécialise dans l’univers des jeux vidéo. Sa plume acérée capte les dernières tendances et les scoops de l’industrie, offrant un contenu engageant pour un public averti.