Ryan : ce pote en dépression constante qu’on n’échangerait pour rien au monde
Névrose, quand tu nous tiens
On va l’appeler Ryan. On en connaît tous un. Ils sont chiants, c’est pas facile d’être pote avec eux tous les jours, mais en vrai on les adore. Je t’ai fait un petit florilège des perles de ce qu’un Ryan peut faire ou dire. Et crois moi il faut le prendre au second degré.

Premièrement, Ryan a toujours des problèmes, mais lui n’arrive tellement pas à les gérer qu’il en fait des caisses. Par exemple tu lui demandes gentiment si tout va bien et là tu vas avoir droit à une tirade. Il t’expliquera qu’en gros rien ne va, qu’il est fatigué, que l’autre jour il s’est endormi dans le métro et qu’au final il est crevé. Puis après qu’il ne prend plus de café parce qu’il a mal au dos et que c’est dû à ses dents de sagesse. Bref tu vois le délire.

Ryan en soirée, s’il n’est pas en confiance, il en fera trop pour compenser ce manque de confiance en lui. Il n’agira donc pas de la même manière en fonction des gens. C’est un comportement très étrange je sais. Et quand il drague c’est encore pire. Il pourra pas s’empêcher de jouer aux artistes incompris ou aux poètes maudits. Typiquement c’est le mec qui déroulera toute sa culture sur un artiste parce que la veille il a regardé un documentaire sur lui. Et c’est comme ça pour tout, que ce soit le théâtre, le cinéma, ou la littérature. Il se donnera des air de fils spirituel de Baudelaire. Et toi au loin ça te fera bien rire.

Mais du coup si ça marche il s’emballera très vite. D’un coup cette fille il en sera raide dingue. Il voudra absolument la revoir. C’est limite si elle est pas devenue la femme de sa vie. Il a trop d’amour à offrir mais ça effraie plus qu’autre chose, et ça il l’a toujours pas compris. Du coup il se retrouve souvent seul. Et il le vit assez mal.

Ryan aime bien aussi se la jouer philosophe de comptoir. Du coup il essaiera d’utiliser des mots « savants » dans ses phrases. Mais les ¾ du temps ça tombe à coté. Il te dira par exemple que les films de Tarantino sont hyper « naturalistes » et que « Guernica » est une oeuvre « obscure mais éclairante »… ok mec ! Puis quand il sera chaud, pour ne pas dire bourré, il inventera des mots comme « expressionabilité », ou « woodyalleniesque »… on adore !

Bref on connaît tous un Ryan, et c’est pas facile. Perso j’ai le mien, il me saoule mais en vrai je le kiffe et je veux surtout pas qu’il change parce que ses névroses me font bien délirer.