Pourquoi la musique sonne-t-elle mieux sous drogue?

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Le son et la drogue vivent en symbiose

La relation entre musique et substances psychotropes a toujours été forte, et c’est encore le cas aujourd’hui. Mais comment peut-on expliquer ce lien si étroit qui les lie ? Comment la musique peut-elle mieux raisonner sous l’emprise de certaines drogues ? L’électro et l’ecstasy ? Le rap et la lean ? Le disco et la coke ? Le jazz et l’héroïne ? Certaines drogues « match »mieux avec certains sons, mais pourquoi ?

Parallèle entre musique et drogue

La musique a la capacité de nous transporter dans un certain mood. Mais qu’est ce que ça signifie vraiment ? On commence avec un exemple : ta musique préférée passe en soirée, tu sens la vague t’enthousiasme t’envahir petit à petit. Tu commences à être transporté, à avoir envie de danser, chanter. Ce sentiment s’explique du fait que la musique active dans notre cerveau la partie qui sécrète des molécules chimiques au niveau des neurotransmetteurs du cerveau. En clair, la musique nous fait sécréter de la dopamine, de la sérotonine et de l’endorphine.

La drogue, c’est pareil. Elle agit sur nos sens, notre perception. Un son qui nous est familier peut apparaître totalement nouveau sous l’emprise de substances. Et c’est ce qui fait que drogue et musique sont, d’une certaine manière, étroitement liées.

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Des recherches ont été menées par le Dr Walsh, professeur en psychologie à l’université de Columbia en Angleterre. Selon lui l’association musique et drogue s’expliquent par divers facteurs. Notamment, le fait qu’une chose simple et bonne associée à une autre chose simple et bonne, fasse une chose meilleure. Il appelle cela « l’effet beurre de cacahuète » (le chocolat c’est bon, la cacahuète aussi, alors leur association rend la chose meilleure).

Cette bonne association a aussi beaucoup à voir avec le « locus coeruleus » (tâche bleue en latin), la partie de notre cerveau qui détecte la nouveauté et qui se déclenche lorsqu’on associe drogue et musique. Car si on pense à ce que la musique éveille en nous, on cherche à retrouver un sentiment familier mais quelque chose de nouveau à la fois. Et certaines drogues comme les drogues psychédéliques, ont la capacité d’activer et d’améliorer la partie de notre cerveau qui détecte « le nouveau ». Et à partir de ce moment là, nous voyons le monde comme on ne l’avait jamais vu auparavant. 

Dr Walsh ajoute que la drogue agit sur notre état de concentration et on le voit avec certaines pratiques telles que l’usage du cannabis pour la méditation ou le yoga. La drogue a aussi la capacité de nous désinhiber, de nous faire nous concentrer sur le moment présent.

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Pourquoi certaines drogues fonctionnent mieux avec certains sons ?

Selon Harry Shapiro, auteur du livre Waiting for the Man : The Story of Drugs and Popular Music, l’association drogue-musique résulte de la fonctionnalité et de la culture : si t’es du genre à participer à des raves, tu vas vouloir rester debout toute la nuit (et plus encore) et le meilleur moyen d’assurer, c’est la prise d’excitants genre ecstasy. Alors que si le son que t’écoute te fait rester plus statique et replié sur toi, alors les drogues psyché, la weed ou les champis te paraîtront plus adéquats.

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Mais il est important de rappeler, que les consommateurs de musique sont influencés par le musicien lui-même et sa culture (de la drogue ou non). En effet, dans les années 1950-1960, l’héroïne était hyper présente dans le milieu du jazz bebop. C’était plus l’époque qui voulait, que le milieu du jazz soit « à la cool » et détaché. Et avant tout, c’était un moyen de contestation contre la société raciste de l’époque. Alors l’héroïne allait de paire avec culture de l’époque dans ce milieu jazz.

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Pour finir, on peut dire que la drogue a toujours été un instrument d’exploration mental qui a permis à l’homme d’exacerber sa créativité. La base commune des deux produits (musique et drogue) reste la culture, même si l’impact qu’elles ont sur nos sens et notre perception joue énormément.  On ne peut pas non plus généralisé en disant que l’un ne va pas sans l’autre, mais on peut affirmer que certains courants musicaux tels que la Techno, Punk Rock, Grunge n’auraient pas vu le jour de la même manière, sans avoir pour base culturelle la conso de drogues.

Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la drogue, loin de là, mais de montrer que la musique et la drogue semblent complémentaires sur pas mal de points.

On préfère rappeler que la consommation de drogue en France est en plus d’être illégale, dangereuse pour la santé.

 

Louise

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