Pan Yuliang : un voyage vers le silence.

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Bétonsalon

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Pan Yuliang : un voyage vers le silence.

Du samedi 20 mai au samedi 24 juin 2017
Vernissage le samedi 20 mai de 15h à 21h
Commissariat : Nikita Yingqian Cai

Avec Hu Yun, Huang Jing Yuan, Pan Yulian

Inspirée par Pan Yuliang et par sa décision d’ouvrir l’exposition de 1977 à d’autres artistes, j’ai invité les artistes Hu Yun, Huang Jing Yuan, Wang Zhibo et l’historienne de l’art Mia Yu à former un groupe de recherche fonctionnant comme un organisme subjectif collectif. Abandonnant l’idée de représenter Pan Yuliang en revendiquant de nouveaux territoires d’autorité ou l’illusion de réparer la manière dont les médias de masse l’ont dépeinte, nous déplaçons nos propres subjectivités dans la constellation de la vie passée de Pan Yuliang, dans son incarnation à notre époque ainsi que dans l’espace de la Villa Vassilieff. La recherche et l’exposition forment un orchestre polyphonique ne faisant pas seulement écho à la trajectoire unique de Pan Yuliang entre la Chine traditionnelle et moderne, mais situant également la biographie que nous avons composée et son œuvre artistique au sein de motifs, de détours et du cosmos contemporains.L’environnement social au sein duquel s’est développée la carrière naissante de Pan Yuliang en tant qu’artiste moderne et enseignante durant la période de la République de Chine, entre en écho avec les mouvements socio-politiques plus larges de cette époque : de la fin de la Première Guerre Mondiale jusqu’à l’invasion japonaise de 1937 ; depuis la construction culturelle de la « nouvelle femme » et le mouvement de la nouvelle culture, jusqu’à la révolution et la réforme lancées par le parti nationaliste et les premiers communistes et la montée du nationalisme moderne en Chine. Alors que nombre de ses pairs masculins, formés au contact d’une culture occidentale, prônaient en public leurs idées sociales, politiques et culturelles et gagnèrent leur place dans l’histoire dominante, les réflexions de Pan Yuliang sur les tournants majeurs de sa vie et de son inspiration artistique restent introuvables. Son voyage silencieux s’est prolongé après son retour à Paris en 1937 et elle n’a laissé aucun commentaire écrit quant au concept de son exposition Quatre artistes chinoises contemporaines qui ouvrit en 1977 au Musée Cernuschi à Paris.

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