Un Iran paradoxal
Parmi les pléthores interdictions en Iran, la consommation d’alcool et de drogue est interdite. Néanmoins, les interdits de la République Islamique n’effraient pas les habitants qui bravent quotidiennement les règles. Malgré le risque d’arrestations, coups de fouets ou pendaisons, l’alcool coule à flots mais dans l’espace privé.
En interdisant les breuvages alcoolisés et drogues, l’Etat se voile la face. L’Iran est sujet à un fort problème d’alcoolisme concernant tous les âges et classes sociales. Une vérité difficile à surmonter pour ce pays, dont le code pénal basé sur la charia, se veut exemplaire avec des citoyens obéissants. Derrière la façade, les iraniens les plus aisés font appel à un saghi, dealer d’alcool, pour se fournir en bouteilles à prix élevés lors de fêtes privées illégales. Mais la majorité des habitants prépare sa mixture maison, une manipulation qui peut s’avérer dangereusement explosive voire mortelle. On reconnaît les apprentis chimistes sortant des supermarchés les bras chargés de bières sans alcool, sucre et levure. Si la répression policière prend en flagrant délit un usager consommant de l’alcool, un pot-au-vin suffit à faire taire les langues et fermer les yeux.
Cependant, le gouvernement sévit souvent et durement en condamnant à mort les récidivistes. L’Iran est d’ailleurs le second pays à utiliser ce pouvoir après la Chine. Difficile d’arrêter les diverses consommations quand jadis, l’alcool et l’opium se consommaient dans la légalité aux terrasses des cafés.
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