Petit tour d’horizon express de 5 artistes argentins
Trop peu présente dans notre fil d’actualité, nous vous invitons en Argentine à découvrir quelques artistes d’une scène foisonnante. En perpétuel mouvement, l’art se réinvente sans cesse face aux multiples crises qui la traverse. En décembre 2001, l’Argentine s’effondre. Pillages et émeutes conduisent le pays au bord du gouffre. Mais la population continue à s’abreuver d’art. Justement, les créateurs ne se laissent pas abattre par la dure réalité économique, mais la tourne en moteur créatif. Productions indépendantes, pour adaptation permanente. Voilà le credo d’une scène qui manque encore de soutien, mais trouvera sûrement sa place sur la plaque tournante mondiale artistique.
Artiste contemporain de 88 ans vivant en France, il reste l’un des artistes argentins les plus reconnus. Son art est qualifié de cinétique, basé sur le mouvement, ou d’optical art. Le mouvement de l’objet ou de notre corps déforment la perception. L’interaction est au cœur de ses œuvres, et sont très accessibles. A regarder d’urgence.
Unique en son genre, l’artiste a trouvé une manière très personnelle et incongrue pour peindre ses toiles. Son pinceau n’est autre que ses yeux. Tel un Jackson Pollock et sa méthode de dripping consistant à laisser couler et gicler la peinture depuis un pinceau et ou autre objets, Leandro lui utilise sa vue. Il sniffe de la peinture à l’eau puis la projette grâce à ses larmes.
Cette artiste excentrique conceptuelle est une pionnière de la culture pop art. En 1983, elle crée le Parthenon de los libros, édifice couvert de 200 000 livres afin de célébrer le retour à la démocratie en Argentine après la longue dictature. En 2001, elle réalise une tour de Babel, monument pour la liberté d’expression composée de 30 000 livres du monde entier et symbole du langage universel de l’art.
Découvert avec son œuvre Swimming Pool, installée de façon permanente au Japon, il a notamment exposé à Paris et à Nantes. Ce maître de l’illusion d’optique s’amuse avec des trompes-l’oeil pour perturber la perception de notre réalité. Est-ce la réalité ou une apparence ?
Proclamé comme l’Andy Warhol du sous-développement, ses photos saturées à l’esthétique kitsch se couplent d’un humour acide et rendent hommage aux habitants d’Amérique Latine. On se croirait en Amérique tellement la vision de la société de consommation y est criarde.
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