Plutôt mourir de froid que de porter des UGG
L’hiver, c’est sans aucun doute la période que personne n’aime. Le froid, la pluie, le vent qui te glace le visage, bref, en plus l’hiver te rend moche. A Paris, on ne peut pas sortir sans -au moins- trois couches de pull et le combo écharpe/bonnet/gant/doudoune, ponctué de phrases comme » Puta** on se pèle le cul« .
Ah si, il y a au moins quelque chose de bien, Noël, le jour de l’an, et les raclettes au coin du feu.
Difficile d’avoir du style donc quand on ne peut laisser sortir un infime bout de peau sous peine de mort instantanée et Dieu sait que je n’en rajoute qu’un tout petit peu – parce que je suis du Sud. Du coup, il m’arrive parfois de comprendre ces filles qui en dépit de tout style, privilégient le confort et la chaleur en portant ces abjectes chaussures qu’on appelle UGG. Je pourrais aussi vous dire ô combien elles sont confortables et agréables à porter, à 200 euros la paire basique (heureusement), mais ma bonté a des limites : les UGG restent les chaussures les plus horribles du marché … qu’on croise à tous les pieds dès que le thermomètre chute dans les tréfonds du climat. On a l’impression de voir des petits soldats reconditionnés, mais bon.
Pourtant, les UGG n’étaient pas du tout destinées à l’univers de la mode. Ces bottes en peau de mouton intégrale sont l’œuvre d’ un surfeur australien qui les enfilaient après ses séances de surf dans les eaux froides d’Australie. Peu importe l’esthétisme (et ces pauvres moutons qui n’ont rien demandé) tant qu’elles gardent ses pieds au chaud.
Et les françaises s’en donnent à cœur joie – « moi, l’hiver, je ne peux pas vivre sans mes UGG, c’est impensable »– et celles qui n’ont pas les moyens de claquer 200 euros se retrouvent à Belleville entrain d’écumer les magasins chinois pour en trouver des encore plus moches, à 13.90 euros la paire.
Non non non et non. On ne cédera pas à cette passion dégueulasse pour les UGG, quitte à se geler les pieds, on préfère porter nos sneakers fétiches. Puis, lors de la promenade dominicale dans le Marais – of course- on croise un mec, puis deux , avec des UGG aux pieds. Là, on se dit qu’on a décidément toucher le fond si même les ambassadeurs du bon gout succombent à cette tendance … comme des moutons.
Sinon, pour signer la pétition anti UGG, c’est ici.
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