Dour Festival : Festihut et claque musicale

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Dour Festival 2015 - Remy Gollineli & Beware Magazine
Dour Festival 2015 – Remy Gollineli & Beware Magazine

Encore une année au Dour Festival inoubliable et bien sur rendez vous  l’année prochaine !

 

Juillet rime avec Dour, enfin presque. Comme chaque année et ce depuis trois ans, je me prépare mentalement et physiquement pour ce festival qui éprouve mais qui laisse une trace bien ancrée dans nos mémoires. Mélange d’émotions au rendez-vous, Dour reste un des meilleurs festival européen tant par sa diversité musicale, son engagement éco responsable que par son ambiance incomparable.

Cette année, j’ai testé pour vous la Festihut. “Han t’es pas une vraie festivalière”, “Dour sans le camping, c’est pas le vrai Dour”… Ce genre de phrases, je les avais moi-même prononcé avant d’avoir gouté aux joie de cette cabane en bois sommaire mais tellement appréciable. 
Je le conçois, l’ambiance n’est pas tout à fait similaire au camping – on a quand meme le droit aux fameux after le matin, ne vous en faites pas – on ne peut définitivement pas comparer son odeur à celle de ses potes après 4 jours de festoche, ou bien gratter la couche âpre sur nos dents MAIS on vit un tout petit peu mieux son festival avec un peu plus de repos que le traditionnel : couché 7h, levé 10h sous la chaleur torride de notre tente Quechua 2 secondes. 
Et surtout, il y a des douches. Des douches où tu ne fais jamais la queue, des douches toujours dispo pour réveiller le festivalier fatigué qui est en toi.

Dour, c’est le mastodonte de la programmation musicale. Chaque année, tu te demandes comment ils ont fait pour avoir un panel d’artistes aussi ecclectique. De la techno, au hip-hop en passant par le reggae, le métal ou la pop, je pense qu’au niveau découverte, il n’y a pas mieux.

Arrivés le jeudi vers 15h, il nous a fallu quelques heures avant d’être bien installés et d’entamer notre premier apéro (premier d’une longue lignée) bien mérité. 
On arrive un peu tardivement sur le site du festival et premier son qu’on entend : Mark Ronson sur The Last Arena. Peu convaincu par sa prestation un peu trop pêle-mêle, on se dirige vers Jupiler pour écouter le live techno d’Octave One, le duo de frères à l’origine du label 430 West. Belle claque pour commencer Dour en beauté.


Octave One – Live (Dour 2015) – Sourdoreille

Après quelques détours pour choper nos tickets boissons, tester les toilettes et trouver le prochain artiste qui ravira nos tympans, nous jetons notre dévolu sur Ben UFO, DJ incontesté et fondateur de Hessle Audio avec ses potos Pangaea et Pearson Sound, il nous a encore démontré ses talents avec un set parfaitement maitrisé et une diversité musicale qui lui est propre. Ce soir là, sur la scène de « La Petite Maison dans la Prairie » c’est la Modeselektion night, qui donne carte blanche au duo. En bref : un gros DJ set composé de KiNK (live), Ben UFo et un B2B entre Benjamin Damage et Doc Daneeka. 
Finir sur du Modeselektor, c’est comme avoir le droit à une deuxième part de gâteau alors qu’on pensait qu’il n’y en avait plus.

Deuxième jour, nous partons un peu plus tôt et nous nous dirigeons vers la scène Red Bull, qui a d’ailleurs changé d’endroit et de configuration : des écrans un peu partout et une scène plus petite en plein air. Pan Pot, un set attendu, toujours bien mais pas vraiment explosif. Nous n’attendons pas la fin, et partons nous ravitailler et nous reposer un peu avant le début de George Fitzgerald.

Belle (re)découverte pour ma part. Il a su nous redonner l’énergie qui nous quittait un peu avec un set techno et pointu comme on les aime. Sans fioritures, son set nous a donné tout ce que l’on attendait mais sans le coté rébarbatif.
Bien en jambe, on enchaine avec la légende Robert Hood. Je pense que pour les adeptes de la techno, Robert Hood n’a plus à faire ses preuves, le maitre maitrise à la perfection, on le connait le papa Hood, on connait ses tracks et c’est toujours un plaisir d’agiter ses jambes sur des sons et un style familier, comme à la maison.
Et pour finir, Dixon, le prodige d’Innervision. Dixon, certains l’adulent d’autres ne le portent pas dans leur coeur. Je suis plutôt dans la deuxième catégorie, j’ai donc vite écourté ce set et suis parti me coucher, dans ma festihut.

Dour Festival 2015 - Beware x Remy Gollinelli
Dour Festival 2015 – Beware x Remy Gollinelli

Troisième jour, et pas des moindres puisque c’est l’emblème du hip hop US, Lauryn Hill qui était présente sur la Last Arena. Mais avant cela, nous nous dirigeons vers la scène Boombox pour y écouter Lone, venu nous présenter son dernier album intitulé Realty Testing et signé chez le fameux label R&S records. Avec un live A/V (entendez par là, audio et visuel) orchestré par Konx – om – Pax, artiste reconnu dans le A/V, on a eu le droit à une performance qui nous en a mis plein les sens. De la jungle au hip-hop, c’est définitivement un des très bons live que nous avons eu l’occasion de voir/écouter à Dour cette année.
Revenons à notre cher Ms. Lauryn Hill qui nous a bercé avec sa voix soul, son style incontestable et aussi son retard. Mélange de reprises et de ses propres titres, la dame a su démontrer qu’elle en avait encore dans la voix et sur scène.

Une qu’on attendait pas : la pluie ! Elle nous a accompagné quelques temps mais un bon Dourien sait l’affronter. Sans plus attendre, on enchaine cette belle soirée avec Rone – chouchou de Dour – qui nous a encore délivré un très bon live. Et pour terminer James Holden, cet anglais qui te sort des sets sortis de l’espace et enfin Clouds (live), le duo écossais qui a retourné la Cannibal Stage. Avec tout ça, on a vite oublié la pluie (mais pas nos chaussures).

Dimanche, dernier jour de cette semaine bénie, la nostalgie pointe déjà le bout de son nez mais il n’est pas encore l’heure de partir. Avant ça, il nous reste toute une soirée/journée pour profiter de la prog’ surhumaine de cette cuvée 2015.
Snoop Dogg, que je n’ai pas eu l’occasion de voir (nous l’avons entraperçu), mais qui apparemment n’était pas au top de sa forme… Il aurait abrégé son temps de scène et la qualité du show n’était pas au rendez-vous.
Moment que j’attendais particulièrement : Recondite, un de mes artistes préféré, qui me transporte dans la 4ème dimension à chaque fois que j’ai l’occasion de le voir. Des sons reconnaissables entre tous, il sait comment plonger son public dans un univers techno bien particulier. Scuba – boss du très bon label Hotflush – vient ensuite prendre la relève et distille sa techno anglaise. On tente ensuite Acid Arab mais apparemment, on était pas les seuls, la scène est bondée, on abandonne assez rapidement.
En attendant Rodhad, on tente DUB FX, cet artiste australien oscillant entre le dub, le trip hop et d’autres noms chelous. Ce n’est définitivement pas notre tasse de dub, mais l’artiste n’en démord pas sur scène et le public est vraiment à fond.

Dour Festival 2015 - Beware x Remy Gollinelli
Dour Festival 2015 – Beware x Remy Gollinelli

Minuit, début des hostilité avec Rodhad, la barbe la plus techno qu’il puisse exister. Un Seth Troxler magistral, et enfin un Marcel Dettmann décevant. Finir avec une deception à Dour c’est très frustrant, d’autant qu’habituellement Dettmann ne me laisse pas sur ma fin mais cette fois ci, j’ai trouvé son set plat et sans relief comparé aux autres. C’est donc avant la fin que je rejoins ma festihut pour savourer les quelques heures qui me restent avant notre retour à Paris.

Cette année, et comme à chaque fois, nous sommes repartis les oreilles pleines de musiques, les yeux pleins de souvenirs et avec ce petit regret de n’avoir pas pu tout voir mais comme chaque année, on pense à l’année prochaine qui sera encore à la hauteur, si ce n’est plus, de nos espérances.

On en place une pour les amis de Beware magazine & Remy Golinelli pour ces belles images du DOUR Festival !

 

DOUREUUUUUUUH

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