Quand le street art s’exprime sur la crise grecque !

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comme bansky

Dans un contexte de crise économique, le street art s’est intensifié sur les murs en Grèce.

Comme l’a dit l’actrice Louise portal « Dessiner, […] c’est parler et dire à travers des formes, des ombres.»
Le street art est l’une des formes les plus explicites de l’expression, du fait qu’elle soit dans les rues et à la vue de tous. Comme si l’intention derrière était de vouloir s’imposer et dire quelque chose à tout le monde qui ne peut être dit.
Le street art est né dans les années 60, c’est-à-dire pendant les années de rejet et de contestation d’une société de consommation. Dans l’essence même du street-art, il y a une volonté de briser les règles, car il était et est toujours illégal. Tagger un mur sans autorisation est considéré comme une dégradation des biens publics, d’après l’article 322, alinéa 1 du Code Pénal.

Ainsi, chaque street artist prend le risque d’être « puni de 3 750 euros d’amende et d’une peine de travail d’intérêt général lorsqu’il n’en est résulté qu’un dommage léger ». Le street art c’est l’art de la contestation et comme le disait, Jean Cocteau, de toute façon « l’art n’existe que s’il prolonge un cri, un rire ou une plainte ».

La Grèce et le street art

Le street art a toujours été présent dans les villes grecques, cependant cet art s’est particulièrement intensifié au moment des émeutes qui avaient suivi le meurtre par un policier d’un jeune de 15 ans, fin 2008. Avec la crise économique, ce phénomène s’est stabilisé.
En effet, la crise due à une perte de confiance des marchés lorsque le gouvernement socialiste avait été élu en 2009, a engendré un sentiment d’impuissance auprès de la population générale.
Les socialistes ont exprimé publiquement leurs estimations quant à la dette creusée par le gouvernement précèdent, de droite, ainsi elle serait deux fois plus importante. Les agences de notation mettent en garde la Grèce, cette dernière est très mal notée et une dette publique de 300 milliards d’euros est publiquement déclarée.

ALWAYS HUNGRY
Le Fond Monétaire Européen et l’Union Economique et Monétaire de l’Union européenne, mettent en place plusieurs plans de sauvetage et font des prêts à la Grèce.
Mais face à l’impossibilité de rembourser tous ces prêts, l’Union européenne met la Grèce sous pression, l’obligeant à adopter une politique d’austérité et à rembourser.
Face à la détresse autant politique que sociale, le nouveau gouvernement (Syriza) de Tsipras, en fonction depuis 2012, projette de sortir de l’euro « Grexit ».

Madonne aux euros
Le dimanche 5 Juillet, Yanis Varoufakis a proposé un refendum à la population : « Faut-il adhérer au nouveau plan d’aide proposé une fois de plus par les instances internationales ? ».
A 61, 3 %, les grecs ont répondus « Oxi », non, révélant au grand jour ce qu’ils pensent. Et c’est exactement cette même voix protestataire qu’expriment les différentes œuvres du street art, qui se trouvent dans tout le pays.

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