Rencontre exclusive avec Sergie Rezza

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Sergie Rezza

Quand le duo Roman Poncet et Dj Deep devient Sergie Rezza …

A l’occasion de leur première représentation mondiale à l’Institut du Monde Arabe sous l’alias Sergie Rezza, Open Minded a eu la chance de rencontré Roman Poncet et Dj Deep pour qu’il nous présente un peu mieux leur nouveau projet. 

Pouvez-vous présenter en quelques mots pour nos lecteurs ?

Roman Poncet: Je m’appelle Romain alias Roman Poncet. Ca fait 7-8 ans que je fais de la musique sous plusieurs alias et sous plusieurs projets. J’ai rencontré Cyril il y a environ 1 an lors de ma première sortie sur son label. Et progressivement on s’est mis à faire de la musique ensemble.

Dj Deep: Moi c’est Cyril, Dj Deep. Je possède mon propre label Deeply Rooted Comme l’a dit Romain, j’ai sorti son disque sur mon label et de façon spontané on a commencé à faire de la musique ensemble et deux projets sont sortis de cette collaboration, Sergie Rezza et Adventice.

Qu’est-ce qui différencie Adventice de Sergie Rezza ?

Dj Deep: Alors, Sergie Rezza est un projet un peu plus expérimental musicalement parlant, avec un mélange de différents styles alors que Adventice est un projet bien plus techno.

Votre duo était-il une « évidence » pour vous ?

Roman Poncet: Dans un sens oui et dans un sens non. Car quand on s’est rencontré, on s’est pas dit « tient on va faire de la musique ensemble ». On s’est juste dit «  bah viens faire de la musique à la maison » de manière très détendu. Et au bout d’un moment, on a accumulé pas mal de track et on a pu faire ressortir ce « travail » qui correspondaient donc à deux styles de musique un peu différents. Et c’est à partir de la qu’on a crée les deux projets (Sergie Rezza et Adventice) de façon naturel et spontané. Donc dire que c’était un évidence avec le recul oui car ça marche très bien mais au début ce n’est pas quelque chose qu’on s’est dit.

Si vous deviez faire un trio ce serait avec qui ?

Roman Poncet: C’est déjà assez compliqué à deux (rires).

Dj Deep: Ce qu’on peut dire déjà c’est que Sergie Rezza c’est un projet assez introspective, assez personnel et c’est magique que ça ait marché sans qu’on se connaisse et on en est très content. Donc un trio, je sais pas, mais y a plein de gens avec qui on aimerait travailler et collaborer. Mais pour l’instant on est bien tous les deux.

Roman Poncet: les collaborations risqueraient plus de se faire avec un musicien de façon occasionnelle plus qu’avec une troisième personne qui prendrait part au projet. Après voilà ce serait plus des collaborations sur un morceau en particulier ou sur une ambiance particulière avec un musicien qui pourrait amener une touche très singulière que l’on ne maitrise pas du tout. Donc on ne peut pas citer de personne en particulier.

Comment la techno est-elle entrée dans vos vies ?

Dj Deep: alors moi c’est compliqué, j’ai eu la chance de vivre ce mouvement en même temps qui ce développé donc ça a été une révolution. Quand j’étais jeune, c’était vraiment un courant musical qui avait du mal à s’implanter et à exister. On s’est tous mobilisés, enfin moi en particulier j’ai essayé de me bagarrer pour que ça existe un peu comme évidemment beaucoup d’autres plus connus et plus talentueux que moi. Et donc la techno ça fait longtemps qu’elle est dans ma vie.

Roman Poncet: Alors moi c’est beaucoup plus récent en l’occurrence. Je devais avoir 15 ou 16 ans et c’était un peu par pur hasard. À l’époque j’habitais près d’Avignon, dans un petit village. Et mes amis me tannaient pour aller en boîte et une fois je les ai suivis, c’était l’époque ou la musique qui marchait bien c’était un peu l’héritage des belles années de Montpellier … et c’est un peu la première musique « électronique » que j’ai entendu. Ça m’a chauffé et petit à petit je me suis renseigné sur ce qu’il y avait de plus profond, de cacher tout ça … Mais tout a démarré de cette sortie dans une boîte de village.

Sergie Rezza live IMA

Sergie Rezza à l'IMA 2

Quelles sont vos influences musicales ?

Dj Deep: Elles sont assez nombreuses diverses et variées. Ça va de la new have, du funk, disco, du rock, du rap, de la house, de la techno… C’est vraiment un melting-pot de beaucoup de choses. Et je pense que c’est ce qui fait l’intérêt de Sergie Rezza enfin j’espère qu’on sent les influences et les courants qui traversent ce qu’on fait.

Roman Poncet: Oui voilà c’est ça. Tous les deux on a une influence assez variée, ça ne se cantonne pas uniquement à la techno et encore moins à la musique électronique, c’est bien plus large que ça. Et toutes ces influences musicales on a essayé de les compacter dans notre musique par nos propres moyens.

Comment se déroule une session en studio ?

Roman Poncet: Il y aucunes règle particulière, soit on va commencer la journée avec une idée de la veille qu’on a stopper car c’est la fin de la journée et qu’on a moins d’énergie. Soit il y a aucune idée de la veille et donc on essaie de se chauffer avec un sample, une vibe, une idée ou en écoutant un morceau en ce disant « ah ce truc la c’est cool ». Il n’y a pas vraiment de règles, c’est un peu anarchique quelque part, même si on quand même des automatismes techniques.

Vous êtes plutôt vinyle ou digital ?

Roman Poncet et DJ Deep: Les deux.

Dj Deep: On est boulimique de vinyle et de musique en général. On adore les vinyles.

Roman Poncet: Après moi par rapport à Cyril, j’ai moins ce côté collectionneur. Si j’achète des disques c’est parce que dans 90% des cas, il n’y a pas d’autre support pour avoir la track. Après si j’ai le choix et que le fichier avec peut-être acheté, je en vais pas acheter le disque, parce que malgré tout c’est quand même un prix des vinyles. Et pour des boulimiques de musique comme nous ça peut vite revenir cher. À part si c’est un disque que j’affectionne particulièrement ou qui a une « beauté physique » dans ce cas le je le prends, mais pour la musique que je joue, si j’ai la possibilité d’acheter directement le fichier je le fais.

Plutôt 123 ou 128 bpm ?

Dj Deep: Ah nous c’est tous les BPM !

Roman Poncet: Y a aucune préférence, ça peut être assez lent comme on peut se chauffer à ce que ça soit très rapide. Pour ma part je n’ai pas de rythme de croisière que j’affectionne particulièrement. J’aime bien les choses très très lentes comme les choses très très rapides ou les choses intermédiaires enfin c’est très variés avec tout le panel de vitesse possible.

Les soirées LEGEND au Rex ont-elles apporter quelque chose de neuf dans « les nuits parisiennes »?

Dj Deep: Ce n’est pas à moi de le dire, mais je sais que quand j’organisais ces soirées c’était l’opportunité de faire venir des artistes qui jouaient pas trop à Paris comme Joe Claussell, Moody Man, Kerri Chandler, Jovonn et j’en passe. C’était l’époque où je trouvais qu’il n’y avait pas assez de représentant de la house de New York qui se représenter sur Paris. Puis récemment on a fait quelques anniversaires au Rex. En tout cas je sais que les soirées LEGEND il y a plein de gens qui s’en souviennent et qui étaient contents qu’il y une alternative comme ça donc tant mieux !

Etes-vous OpenMinded ? 

Dj Deep: J’espère ! Si on l’es pas … merde ! (rire) En tout cas dans la musique, on est assez open.

Roman Poncet: Oui, on est ouvert d’esprit, on ne se ferme à rien par principe, c’est à dire que l’on peut se fermer à quelque chose parce qu’on ne l’aime pas c’est la subjectivité qui rentre en jeu et elle est propre à chacun. Mais dans l’idée, on est curieux de tout, on va pas s’arreter au nom c’est à dire que même si le mec a fait de la « merde » avant et que c’est son seul bon morceau, on aura aucun complexe à le jouer alors que tout ce qu’il a fait avant on affectionnait pas vraiment. C’est dans ce sens la l’ouverture d’esprit c’est à dire que quand un morceau est bon bah il bon c’est tout.

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