Le flexitarisme ou l’art d’être semi – végétarien

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Je suis végétarien du lundi au mercredi – après c’est fondue bourguignonne à toutes les sauces.

Au détour d’Internet, je suis tombée sur un article du magazine Elle qui vantait les mérites d’un tout nouveau genre en matière d’alimentation : le flexitarisme. Qu’est ce que c’est ? C’est du semi-végétarisme  – oui vous avez bien lu.

Les flexitariens, les adeptes de cette nouvelle philosophie culinaire sont à moitié végétariens, c’est à dire que malgré les fondements du végétarisme auxquels ils sont fidèles – pas de viande ni de poisson- ils s’octroient tout de même une bonne pièce du boucher de temps à autres.

Bon, quand est-ce qu’on crie au scandale, sérieux ?

Le premier commandement du végétarien – à ne pas confondre avec végétalien- est d’exclure toute chair animale de son régime alimentaire. Être flexitarien, c’est violer ce commandement dans toute sa splendeur et ne plus respecter l’idée même du végétarisme : on ne peut décemment pas se remplir la pense de tofu le lundi et déguster des tripes de porc à s’en lécher les doigts le mardi en criant haut et fort à la face du monde qu’on est végétarien, n’est-ce pas ?

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L’article de Elle est un enchaînement de contradictions qui fait mal au crâne  » Végétarien la plupart du temps »,  » A mi-chemin entre végétariens et omnivores » , tellement qu’on ne sait plus quoi penser ce phénomène de mode tant il est affligeant. Concrètement, manger moins de viande et plus de légumes, ça s’appelle un régime alimentaire sain.

Tous les nutritionnistes du monde vous le diront, manger équilibré, c’est la quête personnelle d’énormément de personnes dans la vie et il n’y avait vraiment pas besoin d’inventer un nouveau mot pour ça.

Et si les arguments du flexitarisme restent louables quant à l’idée de privilégier la consommation de légumes & cie à la viande – on ne peut être contre l’idée d’un point de vue écologique et environnemental – et donc une alimentation plus « verte » et plus saine, on doute sérieusement qu’un végétarien dans l’âme soit d’accord avec l’idée de s’autoriser une bonne pierrade au coin du feu sous prétexte qu’il ait mangé énormément de légumes dans sa vie. Le végétarisme est une question d’idéologie et non de quota ou de plaisir occasionnel.

En des termes plus crus, être végétarien c’est respecter les animaux en refusant catégoriquement de manger leur chair et ce n’est clairement pas négociable de la même façon qu’on ne peut pas être Brigitte Bardot et porter de la fourrure.

Alors, à défaut de supprimer à vie le flextarisme du vocabulaire français, les adeptes de cette religion culinaire devraient assumer leur côté carnivore pour être en paix avec leur conscience et ne plus souiller le terme de « végétarien » à chaque nouveau repas qu’ils prennent.

On n’a jamais interdit à quiconque de manger une bonne entrecôte mais personne n’avait encore osé crier qu’il était végétarien avant d’avaler la dernière bouchée.

viande flexitarian

 

 

 

 

4 réflexions au sujet de “Le flexitarisme ou l’art d’être semi – végétarien”

  1. Vous êtes complètement passé à côté de l’idée… Un peu manichéen comme vision non ? Ca serait un peu dire « quelle hypocrisie de trier ses dechets si c’est pour acheter du plastique, des trucs polluants et non recyclables à coté : autant ne pas trier ! ». Conserver un equilibre alimentaire, consommer moins mais mieux, consommer plus responsable. C’est un veritable engagement qui est tout ce qu’il y a de plus serieux. A voir pour expliquer la démarche que je trouve au contraire hyper interessante : http://www.ted.com/talks/graham_hill_weekday_vegetarian

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    • Ah non non, être végétarien/végétalien n’est pas être manichéen (quelle idée péjorative !), c’est simplement aller au bout de ses idées. Il n’y a rien d’extrême à ne pas consommer tout produit d’origine animale. Quand bien même, ça restera toujours moins extrême que de tuer un animal. Mais je comprends qu’on ne se rende pas compte, puisque nous ne les tuons pas nous-mêmes, l’industrie s’en charge. Qui en serait personnellement capable ?

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  2. Je suis végétarienne et le concept de flexitarisme ne me fait pas du tout hurler, loin de là. Un fléxitarien, c’est avant tout quelqu’un qui pense à l’impact de sa consommation de viande sur son environnement.
    En effet, la production de viande est extrêmement polluante (émissions de gaz à effet de serre), vorace en eau, ainsi qu’en nourriture (les élevages sont nourris avec des céréales qui seraient tout à fait propres à la consommation humaine).
    Ainsi donc, être végétarien ne signifie pas nécessairement que l’on éprouve une sensibilité pour les animaux, cela a un sens beaucoup plus large et de nombreuses autres raisons.
    Les fléxitariens ont un régime alimentaire mesuré, réfléchit, et responsable. Ils décident de manger de la viande moins fréquemment, ce qui suffit amplement à leur apporter les nutriments nécessaires.
    Je ne vois pas du tout où est le problème avec cela.

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  3. Tu éteins toujours les lumières quand tu sors d’une pièce mais t’es pourtant pas un écolo ! Tu essayes juste de limiter ton mauvais impacte sur la planète ! Bah les flexitarien c’est pareil ! Ils évitent de manger trop de viande mais de temps en temps ça passe! Pour la plus part d’ailleurs quand ils accordent un petit écart c’est plutôt du poisson! Je trouve l’article mal tourné …

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