J’ai fais le tri dans mes amis Facebook et depuis, je trouve ma vie passionnante.
Avant que les vacances d’hiver ne commencent, je songe à faire un tri radical dans mes amis Facebook. Je l’ai dit des tonnes de fois et je n’ai jamais eu le courage – ni l’envie de les affronter – mais là c’est la goutte d’eau. J’ai déjà trop souffert de voir leurs repas de Noël, leur bonheur familial, leurs vacances au ski, leurs soirées de réveillon et tout ce qu’ils collectionnent dans leurs albums aux noms merveilleusement mielleux, sponsorisés par Instagram.
Parce que oui, mes amis n’exaltent pas leur bonheur que sur Instagram, ils en profitent pour le cracher à la face de tous sur Facebook et Twitter. Leurs plus belles tenues et leurs plus beaux sourires agrémentés de filtres Porta ou Velvia me font chialer à coup sûr et me rappellent ô combien mon quotidien métro-boulot-dodo peut être lassant. Je ne dis pas que j’ai une vie de merde, loin de là, mais simplement que je ferais mieux de me séparer de quelques uns de ces 900 amis que je collectionne depuis les prémices de mon adolescence. Le temps est venu.
Des vieux correspondants allemands, des mecs rencontrés un peu éméchée sur une plage un été, des amis d’amis, des potes de lycée dont j’avais oublié l’existence, des amis de frères et sœurs, de la famille et des anciens collègues… Ça commence à faire beaucoup (trop). Je sais que vous savez de quoi je parle.
Pour être totalement honnête, j’aurais continué à me taper les jérémiades de mes amis virtuels pendant encore un bon moment si je n’étais pas tombée sur l’une des études de l’Human Corporate Institute de l’Université de Carneige-Mellon – me demandez pas où c’est, je n’ai jamais entendu parler de Carneige – Mellon, non plus.
Pourquoi ? Parce qu’avoir trop de relations Facebook augmenterait le sentiment de solitude et pourrait courir à terme à la dépression. Bon faut pas déconner, mes 900 amis ne me font pas pleurer et ne me donne pas non plus envie de me tailler les veines, mais quand même, si on pouvait éviter, je dirais pas non.
L’étude montre qu’ils auraient un impact sur l’estime de soi car nous nous comparerons inconsciemment à eux, notamment via les photos postées. Oui, rare sont les potes qui postent leur pauvre plateau repas devant Game Of Thrones un mercredi soir, seul. Non, ils sont plutôt du genre à balancer leurs photos de vacances, leurs plus beaux selfies, leurs nouveaux cadeaux, le bouquet de fleur que leur mec leur a apporté… Bref, ils sont plutôt du genre à vouloir ta mort prématurée, meurtrie par tant d’amour que tu vis indéniablement par procuration.
C’est pourquoi, si tu me lis et que nous sommes amis, et si demain tu n’as plus accès à mon profil c’est que ta vie paraissait trop cool, ou trop chiante, à voir.
Webzine mutualisé, Open Minded dispose de son propre contenu rédactionnel.
En passant de l’art à la musique, découvrez les interviews ou chroniques d’artistes nous ayant tapé dans l’oeil !
La mode décryptée : street culture ou haute couture ? Soirées à gogo ou expo ?
Articles pertinents et bons plans sont à retrouver ici !
Are you really Open Minded then ?!