Ils font la guerre aux drogues…en vain

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Retour sur un siècle de guerre inutile contre la drogue

La drogue, elle aussi, a une histoire. Puisque cette nouvelle année commence, on va vous faire ici un petit récapitulatif d’un siècle de guerre contre la drogue qui n’a pas aboutit. La production augmente et la consommation en suit, les trafics se multiplient et les lois ne cessent de s’interroger sur le problème (problème, c’est ce qu’ils disent)…

Que la drogue soit interdite ne semble pas limiter sa production illégale. On le sait, la drogue c’est mal, la drogue ça va te tuer, la drogue c’est ILLEGAL. Du coup, il semblerait que cette illégalité rende le marché de la drogue encore plus rentable : aller à l’encontre des règles, ça rapporte.

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Retour sur l’histoire. Au début des années 1900, la Commission internationale de l’opium – oui ça existe – se réunit à Shanghaï. Les bases de la prohibition de l’usage non thérapeutique des drogues sont établies. Depuis, on compte 184 états qui ont signé cette convention qui traite du commerce , de la production et de la consommation de la drogue à travers le monde.

En 1971, le président américain Nixon déclarait une GUERRE contre la drogue. Un échec en 2015 ? Il semblerait oui. l’idée était de réduire l’offre au niveau mondial afin de provoquer une augmentation des prix et décourager les consommateurs. Bonne idée mais c’est loupé: au contraire, tout a nettement augmenté : les zones de productions se sont diversifiées et le fait que cette économie soit illégale et risquée l’a rendu vraiment rentable.

Les priorités n’ont pas été placées là où il fallait. Vouloir éradiquer la production n’était pas la bonne solution, peut être faut-il songer à une culture de substitution ? à une alternative ?

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Quelques chiffres prouvent mes propos. En Asie où la production d’Opium est la plus importante au monde, on comptait une production de 1 066 tonnes lors de la rédaction du traité contre 4 620 tonnes en 2005. On multiplie par 4, pas mal non? Et ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent… La DEA, Drug Enforcement Administration compte 86 bureaux dont 1 à Paris, est présente dans 66 pays, emploie plus de 5 240 agents et a investi 2,4 milliards de $ dans sa lutte en 2008. Tant d’argent et de moyens balancés par les fenêtres à la vue des chiffres.

Le seul facteur qui fait vraiment baisser la production est le facteur climatique. C’est la seule cause qui arrive à réduire la production à l’heure d’aujourd’hui. Et pour finir, il ne faut pas oublier que la pauvreté est la première cause du recours à la production agricole de drogues. Les moyens mis en place comme l’éradication forcée semble donc inefficaces et contre-productifs.

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Il suffit de faire le tour de ton répertoire téléphonique, de te rendre compte que tu as plusieurs dealers différents pour prendre conscience que le commerce est bel et bien présent et que rien ne semble le ralentir réellement.

Alors, peut être tendre vers la légalisation non ?

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