Russie 1 – Démocratie 0
À l’image d’un obèse sur un trottoir étroit, en effet, difficile de passer à côté… Cette année, la tant attendu « copa del mundo » signe son grand retour pour sa vingtième édition. Et pas n’importe où ! En effet, elle a lieu cette année dans une des nations les plus emblématiques du football, véritable berceau de l’histoire du ballon rond : le Brésil.
La nation de la fameuse « jogua bonito », la seule à avoir remporté cette coupe à 5 reprises, pays d’origine de certaines légendes comme Carlos Alberto, Pelé ou Ronaldo…
Cependant, vous n‘êtes surement pas sans savoir que cette coupe du monde est aussi placée sous le signe de la protestation, et qu’elle soulève plus d’une polémique.
Derrière l’émulation et l’hystérie qu’elle provoque chez certains, le pays est aussi le théâtre d’une série de manifestations extrêmement violentes qui dure depuis plus d’un an.
Car le Brésil ce n’est pas que la nation du foot. C’est aussi un pays qui sort de longues années de dictature, qui certes connait un rythme de croissance économique prometteur depuis quelques années, mais restant tout de même profondément marqué par de très fortes inégalités.
Avec un salaire minimum avoisinant 230 euros par mois, et une grande partie de la population vivant encore dans une misère très importante, le peuple se soulève contre le délogement des familles vivants sur les lieux qui serviront à construire les stades, et les dépenses pharaoniques opérées pour l’occasion : on parle de près de 13 milliards d’euros investis en infrastructure et sécurité intérieur. Ce qui représente le coût d’installation le plus chère de l’histoire de la coupe du monde.
Pour l’occasion, Open Minded à décidé de publier un article par jour, sur la face cachée, et à ne pas oublier, de certains pays participant à la compétition.
Attention rien d’anti foot, moi aussi je vais me grattez les couilles devant les matchs… mais faisons le consciemment !
Et on commence cette série d’article avec un petit focus sur la Russie, qui affronte ce soir la république de Corée pour la première fois en coupe du monde.
L’histoire de la Russie au football, et en coupe du monde, est particulière; essentiellement pour des raisons géopolitiques : en effet, en plus de ne pas être une très grande équipe de foot, c’est en 1994 (première coupe du monde après la chute du rideau de fer) qu’elle dispute sa première coupe du monde en tant que Russie et non plus d’ « Union soviétique »
Jusqu’en 66, l’URSS affichait de plutôt bons résultats lors des compétitions : 2 quarts de finale disputés et même une place de 4ème mondiale acquise cette année là. Mais lorsqu’ils se retrouvent privés de leurs joueurs ukrainiens, la Russie et le foot se disent adieu.
Cependant, c’est eux qui organiseront la prochaine coupe du monde en 2018 !
Après les polémiques des JO d’hivers à Sotchi en février dernier, on attend de voir ce que cela va encore donner !
Espérons seulement qu’ils pourront compter sur la reconversion prochaine de leur dirigeant, sportif des plus complet, qui pourrait bientôt lâcher judo et bowling pour tâter aussi le ballon rond !
Et il n’y a pas que dans le foot que la Russie fait parler d’elle… Petite piqure de rappel de certains éléments à ne pas oublier :
Pas plus tard qu’hier elle faisait encore les gros titres de l’actualité (entre 2 sujets profonds comme le bac de philo et la victoire l’équipe de France) pour avoir une fois de plus coupé les arrivées de gaz à l’Ukraine, qui refusait la hausse des prix imposée par Moscou,et « menaçant » donc en parallèle une grande partie des livraisons européennes. En effet plus de 58% du gaz consommé sur le territoire Ukrainien est d’origine russe, ce qui constitue pour Moscou un outil de pression considérable, utilisé pour faire pression sur Kiev.
Difficile d’évoquer en quelques lignes la totalité de l’actualité du pays bien sur… Cependant, encore plus difficile de l’évoquer sans dire un mot sur la récente annexion de la Crimée, qui offre aux Russes un point d’encrage militaire stratégique et une ouverture sur le sud convoité depuis un moment.
D’autre part, plutôt que le foot, les russes doivent en plus s’adonner à un sport bien plus important pour leur nation, pas moins dur… la lutte pour la liberté d’expression.
En effet, si ici on en entend parfois se plaindre à ce sujet, il ne faut pas oublier (entre autre) l’épisode des Pussy Riots (ces chanteuses défendant les droits des femmes, accusées de « vandalisme et incitation à la haine religieuse »), condamnées à 2ans d’emprisonnement ; Quand en Russie, les manifestations homosexuelles sont interdites, (au même titre que beaucoup d’ailleurs). Les médias sont encore sous l’emprise quasi totale du gouvernement totalitaire, au sein duquel notre chère Poutine fleurte avec le culte de la personnalité : Poutine en bombardier, Poutine judokas, Poutine fait du vélo… une véritable série télévisée !
À lire d’ailleurs, cet article du Figaro sur le sujet.
Bref, derrière l’émulation et les festivités, une face cachée de certains pays n’est jamais à oublier… Bon Match !
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