Les young mc du rap game sont-ils crédibles ?
Tous les styles musicaux évoluent, se déclinent, se démocratisent … Encore considéré comme « jeune », le hip-hop suit cette logique et se diversifie de plus en plus. Alors qu’à ses débuts, la vraie différence était géographique (West/East), on en retrouve désormais pléthore pour qualifier artistes, morceaux, prods. Trap, queer, hardcore, chill font qu’il y en a pour tout le monde et tous les goûts. A l’occasion du concert de Bishop Nehru, young mc, à Paris, on s’est intéressé au coup de pied que les moins de 20 ans mettent dans le hip-hop.
La génération des années ’10, biberonnée au PC, a besoin de se faire entendre et de revendiquer; c’est ce que le hip-hop leur permet. On a trop bouffé de Justin Beiber, de boys-band à la con pour que les moins de 16 veuillent se lancer de ce côté; de plus, contexte de crise oblige, la mode n’est pas à la déclaration des sentiments ni à l’apitoiement, il faut du trash, du cru et du vrai. On peut prendre des types comme Wiz Khalifa ou Tyler et son crew comme les fers de lance de cette nouvelle déclinaison : la weed et la connerie.
Le rap reste une musique de revendication, mais ses sujets changent; quand les vieux parlaient ghettos, drogues et galères, les freshmen arrivent en grande pompe avec des sujets qui s’apparentent plus au dépassement de soi par le n’importe quoi ou à l’ego-trip de foncedé. Ces gars deviennent des figures fortes qui ont le même âges que leur public, les mêmes problèmes et les mêmes envies, à la différence qu’ils le font avec plus de style/swag. Les 13-18 ont trouvé des gars comme eux, qui parlent pour eux … Ou du moins, c’est ce que l’engouement hip-hop, hyper à la mode, leur laisse penser. Rien qu’à regarder une cour de lycée les marques de fringues à l’effigie de la Marie-Jeanne se sont multipliées en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, les casquettes sont vissées sur toutes les têtes et les bouteilles de codéine sont le café du matin, accompagnées d’un joint.
Premier rappeur à obtenir un disque d’or à 13 ans, Lil Bow Wow était plus drôle et mignon qu’autre chose. C’était en 2000, dix ans plus tard, les choses ont changé; c’est possible d’avoir de la crédibilité qu’ils créent et produisent dans leur chambre ou qu’ils se fassent adouber par des grands. Bishop Nehru en est un exemple; grâce à ses collab avec le super-vilain MF Doom, on écoute et on se dit que ouais, il est petit, mais il a tout compris. Son flow est impeccable, ses prods plutôt pas mal; ses lyrics restent cependant celles d’un gars de 16 ans, qui grandit et découvre la vie, avec une volonté de changer l’idée que se font les gens du hip-hop (« but physically I plan to change history, with a pen, note pad and a distant dream »).
Les dents qui raillent le parquet, en somme. De quelques années son aîné, Joey Bada$$ a la même volonté et les mêmes intérêts. On retrouve cet égo-trip de l’âge où tout est permis, cette volonté de tout changer, de tout démonter, avec un côté plus sombre qui fait le rap east coast, devenu Beast Coast. La différence géographique est encore bien marquée, le rap en Vans des gars d’Odd Future est plus virulent et prône la connerie comme vraie introspection; Robb Bank$, nouvel arrivé, suit cette lignée.
Dans une autre veine, des types comme Yung Lean ou Glass Popcorn se sont faits tout seuls. Ils parlent de magie et d’Harry Potter, de hamburger et de mangas; une représentation semi-enfantine de la vie, accompagnée par Molly et Lucy.
Sans pousser leur amour de la drogue au paroxysme d’un Danny Brown, il est pourtant sacrément mis en avant. La de-wee est une mode de l’année dernière, maintenant Yung Lean rappe « Coke-filled nose », entouré de purple drinks photoshopés. Quand on compare le suédois aux rappeurs français du même âge (Big Flo & Oli, Demi Portion), on se demande ce qui cloche. Toute cette génération jeune et défoncée est à surveiller; qu’on la comprenne ou non, elle vaut qu’on lui porte attention.
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