Weather Festival @ Montreuil : report de 10h de musique, de sueur et de sol glissant
Le Weather festival, c’était LE truc que j’attendais, la soirée bien sale, bien musicale qui allait enchanter mes oreilles et mes sens (pour le coup, je n’ai pas été déçue). Le mot « festival » est mal utilisé dans ce sens mais passons. Bon déjà, je vous préviens, je n’ai pas fait les 3 jours parce que physiquement parlant je n’aurais pas tenu, à moins d’être sous LSD (et encore ! On en revient toujours à cette histoire de LSD…). Bref, je pense que cette première édition de cet énorme événement partage bon nombre d’entre vous qui étaient présent, notamment lors du « main event » à Montreuil auquel j’ai assisté. Ma vision ne sera peut-être pas des plus objectives mais je vais essayer d’en faire le bilan du mieux possible. Je ne suis pas experte en musique, alors pardonnez mon manque de vocabulaire technique pour vous décrire la musique qui a traversé doucement mes tympans durant mes 10h de soirée.
Les festivités commençaient à 12h mais j’ai préféré dormir un peu avant d’entamer un marathon d’une dizaine d’heures. Alors oui, on pourra me reprocher le fait que Marcel Dettman passait à 14h et que « oh mon dieu » tu as loupé ça mais tant pis, d’autres artistes sont passés après et n’ont, à mon sens, pas démérités. De toute façon, il fallait faire des compromis.
On prend le métro direction Montreuil, la ligne 9 est déjà blindée et je vois que les gens sont au taquet ! Les usagers « lambda » ont du mal à saisir cet engouement, il est à peine 19h30.
Le problème du chemin pour se rendre au Palais des Congrès de Montreuil est vite réglé, on suit les gens comme des moutons et c’est parti ! On ne tient pas compte du temps pourri parce que cette soirée est censée nous combler et puis si vous souffriez du froid, que la chaleur vous manquez, vous auriez du venir à Montreuil : Hammam Land dans le palais des congrès. Coup de chance, la queue n’etait pas si énorme (sans mauvais jeu de mot !). J’avais déjà participé à une soirée dans cet endroit (la PURE), donc je savais à peu près à quoi ressemblait la salle mais quand j’ai pénétré l’entrée de cette fournaise, franchement j’étais sur le cul ! Je ne savais pas si c’est la chaleur, le nombre impressionnant de personne entassés, les chiottes de chantiers, ou le sol aussi glissant qu’une patinoire (je n’ai pas compté le nombre de fois où j’ai failli me casser la gueule, en même temps venir avec des Bensimmons n’était peut-être pas une bonne idée) qui m’a le plus étonné. Bon déjà, j’avais perdu tous mes potes, et c’est à ce moment là que je me dis que je vais faire la soirée toute seule parce qu’impossible de retrouver quelqu’un parmi des milliers de gens.
Passé mon étonnement, j’essaye de trouver les vestiaires, une vraie mission ! Entre 2 glissades, je trouve LE vestiaire, mais bon il est déjà blindé « IL N’Y A PLUS DE PLACE » Ok, madame ! On ne s’excite pas !
Là je me dis qu’il faut que je trouve un endroit peu importe où, mais il faut que je pose ce putain de manteau sinon j’vais crever, j’ai déjà perdu 3 litres d’eau en même pas une heure. Finalement, je trouve un mec qui accepte de prendre mon manteau derrière un comptoir, à mes risques et périls. Je m’en tape, j’ai CHAUD !
Passons ces petits désagréments, et le fait que j’ai du me paumer 3 fois avant de comprendre comment était foutue cette salle je retrouve (par miracle) mes potes et on va enfin apprécier le son.
Du temps, il s’en est passé entre mon arrivée et ce moment où j’ai pu commencer à me dire que la soirée débutait vraiment ! DVS1 entame son set et je me dis que ça commence bien, un set qui va enfin pouvoir me permettre d’apprécier cette soirée. De la techno/house, des grosses basses, bref de quoi vous péter les oreilles ! La musique est bien, appréciable quoiqu’un peu trop constante, trop « linéaire » on s’attend à des trucs plus explosifs ! Malgré une line-up de ouf, je pense que beaucoup d’entre vous sont un peu restés sur leur fin mais je ne veux pas être négative non plus, le son était plus que bon !
Je regarde l’heure sur mon portable : à peine 23h ! J’ai l’impression qu’il est déjà 3h du mat ! Aller, plus que 7h à tenir !
Je me pose un moment et je matte les gens, en trans (la musique ou la drogue, on ne sait pas ! Enfin si, peut-être les 2), une putain de soirée quand même ! Je matte la salle, et je me demande comment on arrive (ou pas) à tous tenir là dedans. Je me fais sortir de ma rêverie par les gouttes d’eau qui tombe du plafond : tellement de condensation qu’il pleut à l’intérieur, déjà qu’on se tape un temps pourri, ça m’enchante pas vraiment tout ça ! Mais bon, disons que ce sont les joies d’un « festival ». Quelques points négatifs sont parvenus à mes oreilles et parmi les choses que j’ai pu lire le lendemain sur les réseaux sociaux, un certain manque d’organisation s’est fait ressentir, notamment pour l’eau potable (il n’y en avait pas), le fait que les gens n’avaient pas accès à l’extérieur… Bref, je ne vais pas faire le recap’ de toutes les choses négatives que les gens, qui n’ont pas forcément eu la même chance que moi, on ressenti. En espérant que la prochaine édition se serve de ces critiques de façon constructives pour que chacun puisse profiter pleinement d’un événement aussi fat !
Le duo Polar Inertia arrive vers minuit pour un set d’environ 1h en live ! Plutôt bien géré, un enjaillement musical (oouh comme je déteste ce mot !), bref mes tympans prennent cher encore une fois ! Mais dans le bon sens du terme. Vient ensuite Chris Liebing et pour finir Len Faki : apothéose dans mes oreilles, une fin bien comme il faut, du son, du bon, tout ce que j’aime !
Pour être franche avec vous, je ne sais pas écrire sur la musique, je la ressens sur le moment présent, j’aime ou pas les vibrations, les basses, la rythmique bref, tout ce qui fait de la bonne ou mauvaise musique mais ne m’en demandez pas plus.
Cette soirée, enfin ces 10 heures non stop de musique, de chaleur, de goutte d’eau, de rencontres et de photos à, pour ma part, était largement à la hauteur de mes attentes. Je regardais la salle, la masse de gens, la musique pleine balle dans la tête et je me demandais vraiment « mais c’est quoi ce bordel, où j’suis ? » tellement la scène était surréaliste notamment grâce à un décor réalisé avec finesse et graphisme (réalisé par le collectif INVISIBLE VJs). Un moment que j’ai apprécié, autant pour sa musique que par l’ambiance générale de ce weather festival.
On savait tous pertinemment qu’on allait finir dégueu, les cheveux qui collent au front, le jeans salit de tâches non identifiées, les tympans pétés, bref une sale gueule. Je me dirige tranquillement vers le métro, fatiguée, lessivée, juste une envie : dormir et reposer mes jambes qui n’ont cessé de remuer pendant 10h. 10h bordel ! J’arrive chez moi, un très bon souvenir de cette soirée pas si lointaine, 2 jours de sommeil et de glande. On est mardi, j’suis toujours HS.
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