La tragédie nationale qui a eu lieu le 14 décembre à Newton, dans le Connecticut, est un des derniers exemples en date du phénomène des tueries de masse qui s’est emparé des États-Unis ces trente dernières années. Il a fallu que 20 enfants soient brutalement tués – ainsi que 6 personnes faisant partie du personnel – à l’école primaire de Sandy Hook pour que les Américains se décident à réfléchir un peu plus à la législation sur le contrôle des armes à feu et à la culture de ces mêmes armes à feu. Il semblerait que la loi soit enfin en mesure de changer, et d’une manière significative. Ce qui reste incertain en revanche, c’est la façon dont ce changement affectera le phénomène des fusillades.
Cependant, ce que la nation risque de découvrir – si l’on s’inspire de l’histoire récente –, c’est que les solutions légales s’avèrent inefficaces. Pire, des restrictions plus poussées sur la vente et la circulation des armes à feu pourraient exacerber le problème.
Il existe une raison très spécifique qui explique que les gens – les héros, les monstres, et surtout les Américains – aiment les flingues. C’est la même raison qui explique pourquoi moi, j’aime les flingues. Parce que j’aime les flingues. J’aime tirer sur des cibles déjà criblées d’impacts ou dans des talus sableux les jours de grisaille. J’aime l’idée qu’une simple pression de mon doigt exercée sur un bout de métal peut tout faire basculer. Selon mes proches, si je suis comme ça, c’est parce que je suis né et que j’ai été élevé en Floride. Jusqu’à récemment, je niais. Mais après avoir pataugé dans les eaux marécageuses qu’est la réglementation en matière d’armes à feu dans mon État natal, je dois admettre qu’ils voyaient juste. Il faut dire que mes amis proches n’ont pas grandi en Floride, eux.
Je mets au défi tous les anti-armes en puissance qui se cachent parmi vous de vous rendre là où votre vie, votre sécurité ou celle d’un être aimé est en danger. Puis, représentez-vous cet endroit comme une péninsule ensoleillée habitée par des citoyens vaillants, des vieux types quasi-séniles mais autonomes, des mecs s’autoproclamant « crackers », des bouffeurs de chair humaine, des riches sociopathes et des weirdos qui se cartonnent la cervelle à la meth. Bienvenue en Floride, où vivent 19 millions d’habitants. Après avoir côtoyé des années durant, tantôt les plus intéressants, tantôt les plus abjects résidents de cet État, je suis désormais en mesure d’affirmer que tout Floridien qui se respecte possède une arme. Même les ordures prêtes à vous tirer une balle entre les deux yeux sans l’ombre d’une hésitation.
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