Le 6 novembre dernier c’était l’occasion pour le Colorado et l’Etat de Washington de franchir une étape en se prononçant par référendum pour la légalisation du cannabis à usage récréatif. Une nouvelle qui a du plaire à Wiz Khalifa, jeune fougueux de 25 ans qui sortait le 4 décembre son dernier album : O.N.I.F.C. – Only Nigga In First Class. Bon, faut avouer qu’un an seulement après avoir laché un Rolling Papers plutôt moyen, on ne l’attendait pas revenir de si tôt. Cameron Jibril Thomaz en a décidé autrement en claquant son quatrième LP, dans la même veine que son précédent projet, mais en y ajoutant plus de guests sur les tracks et plus d’égocentrisme dans les lyrics. Revue en quelques lignes de la première classe selon Wiz Khalifa.
Décollage en douceur – on n’en attendait pas moins – avec une intro chill au possible suivie d’un « Paperbonds » séduisant aux premiers abords. Le thème est directement lancé, sans détour ni subtilité : « I got enough weed to last me for the rest of my motherfuckin life». Un premier couplet rétrospectif classique : « I’ve been hustlin’ all the time, that’s the only thing I know/Now my watch is worth 30 thousand, got Cuban links and Italian » ou encore « Killin’ these niggas I ain’t innocent, my bad/Ain’t paid the cost, see they just watch me then copy my swag ». Bref, le bas niveau des textes – c’est à peu près constant sur tout l’album – est tout de même rattrapé par une production contenant une pointe d’originalité. Ce sont d’ailleurs bien souvent les instrus qui sauvent la plupart des morceaux. Par exemple, mis à part les percussions et le beat de « Bluffin », le message est toujours le même « I got so much money I think I should pay for all this/I got so much paper I just spend it like it’s nothin’». Bizarrement deux tracks plus tard, sur « The Bluff », un titre assez cool accompagné de Cam’ron, on retrouve un redondant « I got so much/I got so much » sur le hook. Un peu relou à force.
Le clip de « The Bluff » (Ft. Cam’ron) :
Mais il faut reconnaître que Wiz Khalifa est toujours bien accompagné, en témoigne le bijou délivré par Pharrell sur « Rise Above », qui s’impose comme l’un des meilleurs titres du LP. En effet, en compagnie de Skateboard P, Tuki Carter du Taylor Gang et d’Amber Rose – sa biche recyclée – le rappeur réussit à créer le déclic sur une production vraiment douce et super bien rythmée. The Weeknd et sa voix si particulière accompagne le rappeur sur le single « Remember You ». Pas mal mais l’ambiance ressemble plus à un morceau du chanteur Canadien qu’à un hit du garçon de Pittsburgh. En plus le créateur du Taylor gang lance un vaseux « Nigga, we the new Aftermath ». Mouais, enfin tout reste encore à prouver. Juicy J vient quant à lui poser deux featurings : Un sur The Plan et un sur Medicated. Pas mal, mais pas plus accrocheur que ça. C’est le cas pour la grande majorité des titres de l’album qui sont destinés au chill mais qui au final sont plus mous qu’autre chose. C’est cette monotonie précise qui relaie Wiz Khalifa au rang de parasite du rap game. Aucune évolution, pas de changement, juste un excès d’égocentrisme ordinaire pour un rappeur prétentieux uniquement présent pour toucher sa part du marché.
« Rise Above » (Ft. Pharrell, Tuki Carter & Amber Rose) :
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