Macklemore & Ryan Lewis [Chronique] – The Heist

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macklemore & ryan lewis by Antoine Laurent .

Comme vous le savez probablement, le premier album studio du duo Macklemore / Ryan Lewis est sorti le 9 octobre dernier. Nous l’avions chroniqué sur la version anglaise de ce site quasiment aussitôt, puis avons décidé de rédiger à nouveau nos impressions, en français cette fois, avec un bon mois d’écoute de l’album comme recul. Une occasion pour un plus grand nombre de personnes de redécouvrir (ou de découvrir) ce petit bijoux.

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L’album apparaît sous la forme d’un coffret noir, un coffret galvanisant toute l’énergie qu’ils ont mis à l’élaboration de leur projet. Il est clair que les deux artistes ont vraiment voulu faire quelque chose de spécial, quelque chose qui rappellerait que la musique n’est pas seulement un clic sur un « download » mais bien tout un univers, une personnalité que le ou les artistes tentent de partager à travers quelque chose de matériel, de physique, sous la forme d’un objet que l’on peut toucher, partager, qui mène lui ensuite à l’écoute des morceaux. C’est donc le premier pas vers la connaissance de l’artiste mais c’est aussi un moyen de mettre en avant toutes les personnes qui ont travaillé sur ce projet, et qui restent malheureusement souvent dans l’ombre. Malgré tout, cela n’a pas empêché « The Heist » d’atteindre la première place des albums vendus sur iTunes seulement quelques heures après sa sortie.

Ce coffret contient d’ailleurs dix-huit petites œuvres d’art (une pour chaque titre de l’album) réalisées par différents artistes plus ou moins proches du duo. Appréciable. Dans cette belle tracklist, on retrouve les célèbres « My Oh My », « Wings » ou encore « Can’t Hold Us » ; il serait naïf cependant de croire que les deux bonhommes se sont contentés de regrouper leurs titres déjà phares. Le surprenant « Make The Money » est splendide, et rappelle la nature indépendante des deux artistes, toujours avec cette identité musicale qui leur est propre. Les gros succès de l’album restent les singles « Same Love » et « Thrift Shop ». Le premier, sorti début août, est une ballade sur une production calme, avec Mary Lambert au refrain, morceau qui a fait son bout de chemin sur la toile du fait de son caractère anti-homophobie. Une prise de position du chanteur (soutenant son oncle gay) rare dans le milieu du hip hop, ce qui leur a d’ailleurs valu une invitation au Ellen Show – solidarité lesbienne oblige. Petite parenthèse : allez jeter un oeil sur ce documentaire de cinq minutes sur le mouvement « gay hip hop » à New York, c’est sympa.

« Thrift Shop », qui a atteint les 17 millions de vues sur Youtube, est un son un peu déjanté, semblable à une comédie Eminem-like (en bien plus hipster, on vous l’accorde), qui bouge énormément et qui fait l’éloge du shopping dans les friperies (Leonard, m’entends-tu ?). Le clip, entièrement réalisé par eux-mêmes, rappelle une fois de plus le côté « self-made men » des deux amis.

Retrouvez la suite de la chronique sur SURL Mag

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