ROG Xbox Ally : ces 3 points qui divisent

Difficile de ne pas être impressionné par la ROG Xbox Ally, fruit de la collaboration entre ASUS ROG et Xbox. Avec son processeur AMD Ryzen™ Z2 A ou sa version Z2 Extreme, jusqu’à 24 Go de RAM LPDDR5 et un SSD PCIe 4.0 de 1 To sur le modèle X, la machine coche toutes les cases de la puissance.

L’écran Full HD 7 pouces à 120 Hz, protégé par du Gorilla Glass Victus, affiche une luminosité de 500 nits et profite du FreeSync Premium pour une fluidité exemplaire. Ajoutez à cela un design robuste et des grips confortables, et on obtient un appareil taillé pour le jeu nomade haut de gamme.

Mais la promesse ne s’arrête pas à la fiche technique. ASUS a misé sur une intégration Xbox complète, avec une interface plein écran Xbox, la compatibilité Xbox Play Anywhere, le Cloud Gaming et le Remote Play. Sur le papier, la ROG Ally semble être la console portable Xbox rêvée. En pratique, la réalité est plus nuancée.

1. Une interface Windows 11 qui casse l’immersion

Premier point de discorde, le logiciel. Malgré une interface Xbox dédiée, la ROG Ally reste un PC Windows déguisé en console.

Les critiques, notamment celles publiées mi-octobre 2025, pointent du doigt une navigation tactile confuse, des menus lents et des bugs fréquents. Le système censé simplifier l’expérience, baptisé Xbox Full Screen Experience, reste instable et capricieux. Certains joueurs signalent même des retours inopinés au bureau Windows en pleine session de jeu.

Face à la fluidité d’un Steam Deck sous SteamOS, l’expérience Xbox sur Windows paraît encore brouillonne.

2. Une autonomie et un son décevants

Autre critique majeure, l’autonomie. Même avec une batterie de 80 Wh sur le modèle X, la ROG Ally peine à tenir plus de 1 à 2 heures en mode intensif. Un score décevant pour un appareil censé offrir une vraie liberté portable. Si vous êtes un adepte des longues sessions sur vos RPG préférés, he bien, il va falloir modérer.

Côté audio, le constat n’est pas plus glorieux. Les haut-parleurs manquent de basses et les vibrations haptiques sont jugées faibles et incohérentes selon les jeux. Résultat, l’immersion n’est pas toujours au rendez-vous, surtout comparée à d’autres machines plus équilibrées comme la Steam Deck OLED.

3. Un prix qui pique

La ROG Xbox Ally se positionne comme un produit premium, mais son prix élevé fait grincer des dents. Comptez 600 dollars pour la version standard et jusqu’à 1000 dollars pour le modèle X.

Les testeurs estiment que l’écart de performance avec des concurrents comme le Steam Deck OLED (environ 550 $) n’est pas suffisant pour justifier un tel tarif. Certains parlent même d’un appareil « trop cher pour un usage portable », soulignant que l’abordabilité reste essentielle dans ce segment.

4. Ergonomie et positionnement mal compris

Enfin, dernier point qui divise, l’ergonomie et la communication autour du produit.

Le modèle ROG Ally X pèse 715 g, soit plus de 300 g de plus qu’une Nintendo Switch, ce qui le rend fatigant à tenir sur la durée. Les boutons ABXY, les gâchettes Hall Effect et les sticks analogiques sont de bonne qualité, mais leur taille imposante demande un temps d’adaptation.

Et malgré son nom, la ROG Xbox Ally n’est pas une véritable console Xbox portable. Elle fonctionne sous Windows 11 et ne permet pas de jouer directement aux jeux achetés sur console, sauf via Xbox Cloud Gaming ou Play Anywhere. Un détail qui en déçoit plus d’un, le branding “Xbox” étant perçu comme trompeur.

Une machine brillante mais inégale

La ROG Xbox Ally impressionne par sa puissance et son écran somptueux, mais reste prisonnière de son OS et de son positionnement flou. Entre expérience logicielle frustrante, autonomie moyenne et tarif dissuasif, elle divise autant qu’elle fascine.

Pour les joueurs prêts à supporter ses défauts, c’est un bijou technologique. Pour les autres, le Steam Deck OLED ou la Legion Go pourraient rester des choix plus cohérents.

Toutes les spécifications officielles et les mises à jour sont disponibles sur le site d’ASUS ROG.