En 2023, Baldur’s Gate 3 a pris tout le monde par surprise, propulsant les CRPG sous les projecteurs. Le genre avait sa base fidèle, certes, mais rien d’aussi massif. On pouvait s’attendre à une déferlante d’imitations juste après… pourtant, non. D’après le jeune studio indépendant Epictellers Entertainment, c’est simple, les jeux de rôle profonds sont longs, coûteux et périlleux à produire. Malgré tout, l’équipe a décidé de s’y frotter et annonce Starfinder: Afterlight, un CRPG SF ambitieux qui assume ses inspirations, Baldur’s Gate 3, Les Gardiens de la Galaxie, Pathfinder et Divinity: Original Sin II.
Cette filiation n’a rien d’un simple clin d’œil. Elle oriente les choix de design d’Epictellers, narration ramifiée, compagnons marquants, combat au tour par tour, systèmes lisibles et réactifs. Il ne cache pas son objectif, capter ce souffle épique, mais le refracter au prisme d’une licence SF déjà culte sur table.
Starfinder: Afterlight, c’est quoi exactement ? 🌌
Au cœur du projet, une adaptation du TRPG de Paizo, Starfinder, sorti en 2017. Pas besoin d’avoir pratiqué la version papier pour embarquer, Epictellers promet une histoire originale accessible, écrite en collaboration avec Paizo. Le fil rouge? L’“Afterlight”, une menace capable de précipiter la galaxie dans les ténèbres. Votre premier objectif, retrouver la capitaine Khali, disparue, interprétée par Carolina Ravassa. Un point de départ simple mais efficace, avec des embranchements qui promettent de multiples issues et un ton SF-fantasy assumé.
Epictellers vise une expérience de 40 à 60 heures, avec suffisamment de décisions impactantes pour façonner votre trajectoire. Entre exploration, dialogues et affrontements tactiques, la promesse est celle d’un CRPG complet, pensé pour tenir la distance.
Compagnons et performances vocales : casting cinq étoiles 🎙️
Comme dans Baldur’s Gate 3, les compagnons devraient porter une grande partie de l’émotion et de l’immersion. Déjà au programme :
- Fred Tatasciore incarne Kole,
- Inel Tomlinson prête sa voix à Tycho,
- Melissa Medina joue Lu-323,
- James Alexander interprète Sterling.
Surtout, la direction vocale est assurée par Neil Newbon, l’un des talents préférés des joueurs de BG3. Il ne double pas (encore) de personnage, mais encadre les sessions pour tirer le meilleur de chaque acteur. Résultat espéré, des scènes de dialogues qui claquent et des personnalités fortes, capables de vous séduire… ou de vous détester.

Vous pourrez séduire vos alliés, mais aussi les contrarier. S’ils n’apprécient pas vos choix, ils quitteront le groupe. Cette logique de cohérence interne, si elle est bien calibrée, peut créer des tensions mémorables et renforcer la rejouabilité. Et si l’idée vous tente, il est possible de jouer en solo sans recruter, même si la plupart des joueurs miseront sans doute sur une escouade soudée.
Gameplay : tactique, clarté et promesse d’impact
Nous avons aperçu un extrait du système de combat au tour par tour et des dialogues. Difficile de juger sur quelques minutes, mais l’ensemble respire la lisibilité avec une interface claire, des informations essentielles bien mises en avant et un rythme qui a l’air net. Les inspirations Divinity: Original Sin II et BG3 transparaissent, sans copier-coller.
Côté structure, la narration à embranchements semble prioritaire, avec des choix lourds de conséquences. Le pari est de faire rimer cohérence et liberté, un équilibre délicat que peu de CRPG maîtrisent. Si Epictellers tient cette ligne, Afterlight pourrait offrir ce mélange si savoureux d’anticipation et de surprise à chaque dialogue important.
Starfinder: Afterlight s’inscrit dans une filiation claire, mais revendique sa propre identité avec une ambiance SF-fantasy à laquelle s’associent menace cosmique, fouille d’indices autour de Khali, tonalités d’équipage façon space opera, et une musique de voix déjà bien posée. Autrement dit, une version “spaciale” du GOTY 2023 avec ses propres codes.

Calendrier, moteur et financement : ambitions sous contrôle
L’un des points cruciaux est qu’Afterlight est développé avec le moteur Godot. Un choix audacieux, qui rime avec indépendance technologique et agilité. Côté timing, l’équipe vise un accès anticipé en 2026 sur PC, puis un lancement complet en 2027. Ces dates restent susceptibles d’évoluer, mais elles donnent une feuille de route lisible.
Le projet a lancé une campagne Kickstarter. Oui, cela peut susciter de la prudence avec notamment la promesse d’une vision peut évoluer, ou s’étirer. Toutefois, l’approche d’Epictellers semble claire, à savoir, impliquer la communauté tôt, ajuster les priorités avec transparence et enrichir le jeu au fil du financement sans diluer le cœur du design. Les bases présentées suffiraient déjà à livrer un CRPG solide; les paliers serviraient surtout à étoffer l’expérience.
Tout n’est pas figé, mais l’essentiel est là. On tient notamment une adaptation de Starfinder pensée pour le jeu vidéo, un casting vocal séduisant, des compagnons qui comptent, du tour par tour lisible, une durée de vie généreuse, et un lien fort avec ce qui a rendu Baldur’s Gate 3 si irrésistible. Reste à voir comment l’écriture tiendra la promesse sur la longueur et si l’équipe pourra préserver son cap jusqu’au 2026 visé pour l’accès anticipé.
Si vous cherchez un CRPG SF qui assume ses influences tout en traçant sa voie, Starfinder: Afterlight mérite une place en tête de liste. Et si l’idée vous emballe, gardez un œil sur le Kickstarter et les communications d’Epictellers Entertainment. La trajectoire paraît bien calibrée; maintenant, cap sur l’Afterlight.

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