D’entrée de jeu, et il faut bien le dire, le terrain du roguelite coop est encombré. Pourtant, Daimon Blades ajoute une touche vraiment fun qui lui donne une identité propre. Développé par Streumon Studio, ce slasher à la première personne se joue en solo ou en ligne avec des amis. Au menu, des missions d’exploration façon donjon-crawling, des salles à nettoyer, des coffres générés aléatoirement et un hub où dépenser vos récompenses en améliorations permanentes et effets spéciaux.
Manette en main, les combats m’ont immédiatement rappelé The Elder Scrolls V: Skyrim, déplacements tranchants, impacts lourds, lisibilité claire. Lors de ma session à la Gamescom, j’ai opté pour la classe à la plus grande épée possible. Résultat, des attaques lentes mais dévastatrices, parfaites pour découper les packs d’ennemis en deux.
Côté structure, rien de révolutionnaire au premier coup d’œil, on enchaîne les salles, on taille, on loote, on recommence. Mais ce serait oublier ce que le jeu a dans le ventre.
La sortie initiale a été repoussée à ce mois-ci. Cependant, pas de panique, la build testée s’est montrée suffisamment solide pour me donner envie d’y retourner. Le cœur bat, le rythme est là, et l’idée forte du jeu se révèle rapidement.
Des armes plus vivantes que jamais… et qui ont une personnalité
Ce qui distingue Daimon Blades, ce sont ses armes vivantes. Chaque lame, chaque masse, chaque hallebarde est habitée par une entité, avec ses goûts, ses caprices et sa manière de se battre. En pratique, plus vous tuez avec une arme, plus elle “est contente” et plus elle se montre coopérative. À l’inverse, froissez-la, et… elle vous le fera payer.
Prenons un exemple donné par l’équipe, greffer une amélioration de glace sur une arme orientée feu, c’est l’assurance de froisser l’esprit qui s’y loge. Elle pourra dès lors vous jouer des tours, voire vous saboter jusqu’à ce que vous répariez cette “trahison”.

Parmi les effets négatifs possibles, la montée de la barre de corruption, elle se remplit au fil des morts, et, une fois pleine, c’est la chute et un retour au début. Cette couche de relationnel transforme le loot en choix de couple, marier correctement les effets et le tempérament de votre arsenal devient une mécanique centrale.
Une progression qui mixe run, hub et affinités
Ensuite, la progression. À chaque run, vos armes gagnent en puissance, tandis que le hub vous permet d’investir dans des améliorations permanentes. On sent ici la double boucle, une montée en compétence run après run, et une fidélisation à certaines armes dont on apprend les humeurs et le rythme. L’idée de “dating” d’armes peut faire sourire, mais elle fonctionne, on veut plaire à sa lame pour qu’elle donne le meilleur.
En solo, l’alchimie se perçoit déjà. Néanmoins, tout porte à croire que le coop en ligne sublimera cette promesse. Imaginez une team coordonnée où chaque joueur respecte l’“éthique” de son arme pour éviter les représailles, tout en combinant des effets (geler puis exploser, attirer puis écraser, etc.). Bien dosé, cela peut générer des synergies explosives et des moments mémorables.

Certes, la base reste classique, des salles, des ennemis, des coffres, un boss ponctuel. Mais l’angle des armes vivantes lui donne un sel particulier. De plus, le feeling “Skyrim” confère une prise en main immédiatement lisible, avec un poids des coups satisfaisant. Reste au studio à muscler la variété des salles, des objectifs et des comportements d’armes pour éviter la redite sur la longueur.
Ce que j’attends pour la sortie
Pour l’instant, cette idée de relation avec l’équipement me semble “incroyablement puissante”. Elle crée des micro-récits émergents, des lames qui boudent, des pactes rompus, des réconciliations après un reroll d’amélioration. Toutefois, le marché est saturé; il faudra donc que Daimon Blades capitalise sur son twist et sa coopération pour s’imposer durablement.
Si les devs étoffent les personnalités d’armes, affinent les malus de corruption et offrent un panel d’effets spéciaux vraiment complémentaires, on tiendra un roguelite qui ne se contente pas d’imiter.
J’espère vous avoir donné assez de raison de le suivre de près, Streumon Studio donne régulièrement des infos et mises à jour : Stay Tuned !
Eh bien voilà, Daimon Blades m’a donné envie d’y retourner. Parce qu’au-delà du “je nettoie une salle puis la suivante”, j’ai surtout envie que ma lame m’aime. Et ça, peu de roguelites peuvent le dire.

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