Vladimir Poutine : Son audacieux projet d’une PlayStation à la russe !

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Alain Tchedje

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Face au retrait de Microsoft, Sony et Nintendo depuis plusieurs mois suite au conflit qui oppose le pays à l’Ukraine, le gouvernement russe examine la possibilité de créer son propre marché de jeux vidéo.

Le président Vladimir Poutine aurait ordonné une étude sur un projet visant à commercialiser des consoles de jeux vidéo ainsi qu’une infrastructure complète dédiée.

Une réponse aux sanctions économiques imposées par les pays occidentaux

Cette initiative vise clairement à atténuer les effets des sanctions commerciales et économiques imposées par les pays occidentaux en raison du conflit ukrainien.

Toutefois, la réalisation d’un tel projet s’avère complexe selon les médias locaux tels que Kommersant, qui a interrogé plusieurs entreprises du secteur pour conclure qu’il n’y aurait pas suffisamment d’expertise pour produire leur propre console de type Xbox ou PlayStation.

Faire une telle réalisation prendrait jusqu’à 10 ans, et supposerait de réunir le soutien de plusieurs studios pour proposer un catalogue de jeux assez élaboré et varié. Un vrai défi pour le gouvernement russe, qui doit faire face à une explosion du piratage de jeux vidéo.

Le piratage des jeux vidéo en hausse chez les joueurs russes

En effet, une étude publiée en juillet 2023 souligne l’augmentation du piratage de jeux vidéo en Russie, un phénomène déjà présent avant les sanctions liées à la guerre en Ukraine. Selon cette étude, 69% des Russes interrogés ont joué au moins à un jeu piraté en 2022, tandis que 51% avouent avoir pratiqué davantage le piratage qu’en 2021.

En réponse à cette situation, la création d’une console nationale et d’un écosystème associé pourrait représenter une solution pour contenir le fléau du piratage tout en offrant aux gamers russes une alternative locale face à l’absence des géants internationaux du secteur.

Un marché vidéoludique national pour contrer le piratage et les sanctions économiques ?

Ce projet ambitieux vise non seulement à contrer l’impact des sanctions économiques, mais aussi à promouvoir une industrie locale et créer de l’emploi dans le secteur technologique de pointe. Il permettrait également de proposer des contenus culturels et éducatifs en adéquation avec les valeurs du pays et ses objectifs pédagogiques.

Toutefois, le succès d’une telle initiative reposera en grande partie sur les capacités techniques et financières du gouvernement russe à mettre en place un éco-système complet, incluant la production de consoles, mais également la conception de jeux adaptés aux attentes des consommateurs locaux tout en rivalisant avec les mastodontes du secteur.

Des obstacles techniques et économiques de taille

La production d’une console de jeux vidéo et la création d’un écosystème dédié représente un immense défi pour la Russie qui manque actuellement des compétences et des moyens nécessaires pour mener à bien un tel projet.

De plus, les attentes des joueurs russes en termes de qualité, d’innovation et de variété de contenus risquent d’être très exigeantes, compte tenu des standards élevés imposés par les géants du secteur.

Des efforts dans le domaine de l’éducation et de la formation, ainsi que de solides partenariats avec d’autres pays et industries, seront sans doute nécessaires pour que ce projet puisse voir le jour et concurrencer efficacement les plateformes vidéoludiques internationales.

Un pari audacieux pour l’industrie russe du jeu vidéo

La volonté du gouvernement russe d’étudier la faisabilité d’un marché national de jeux vidéo constitue une réponse ambitieuse aux sanctions économiques occidentales et au problème du piratage.

Les obstacles techniques et financiers sont nombreux, mais la réussite de ce projet pourrait permettre à la Russie de développer et promouvoir son propre écosystème vidéoludique.

Il faudra toutefois investir massivement dans le développement de compétences locales et nouer des alliances stratégiques avec d’autres pays et entreprises pour surmonter ces défis. Face à l’exigence des joueurs locaux et à la pression exercée par les mastodontes mondiaux du secteur, la route sera longue et semée d’embûches pour l’industrie russe du jeu vidéo.

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