J’ai interviewé un boulanger alcoolique dans un monastère

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Ce jour-là, dans la boulangerie d’une bourgade tranquille…

En errant dans les internets, à la recherche d’un bon titre (qu’on a d’ailleurs pas trouvé), on est tombés sur un générateur aléatoire de titres inspiré des aventures de nos confrères de chez Vice.

Si tu as du temps à perdre, n’hésites pas à cliquer ici, histoire de tuer ton après-midi.

Ca nous a donné une idée : et si on essayait ? Voilà comment on a eu l’idée suivante :

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Capture d’écran du site Vice Generator, via MrBerlu

 

En partant de ce titre nous nous sommes mis en tête de créer un article fiction.

Alors cette semaine, on a envoyé notre experte sur le terrain, afin de rencontrer Lionel, boulanger dans le Vaucluse. Il nous donne rendez-vous ce lundi matin dans le petit monastère attenant à sa boulangerie. Quand notre journaliste arrive sur place, la vie s’éveille à peine à Vaison-la-Romaine, là où exerce depuis 25 ans Lionel.

Première surprise, Lionel est venu accompagné de sa meilleure amie, une canette de 8.6 presque fraîche. Il en propose un peu à notre journaliste, qui refuse. Selon ses dires, elle avait peur que ça ne se marie pas très bien avec les croissants.

Dans le monastère, nous sommes quasiment seuls, à part un groupe d’enfants de cœur qui passent le balai dans les allées. Lionel nous explique que sa boulangerie est fermée le mardi, c’est pour cela qu’il nous a donné rendez-vous aujourd’hui.

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Nathalie, épouse de Lionel dans la boulangerie

Open Minded : Vous êtes boulanger depuis 25 ans, qu’est ce qui vous plait dans cette profession ?

Lionel : Bof pas grand-chose. Vous savez moi j’ai fait ça pour reprendre la boutique de mon vieux. J’savais pas faire grand-chose d’autre. Et puis ça plait à la Nath’. Elle aime bien être derrière la caisse, la Nath’.

OM : La Nath’ c’est votre épouse, c’est bien ça ?

L : Ouais, c’est la Nathalie. Trente ans de mariage et trois mouflets.

OM : Où avez-vous été formé ?

L : Juste à côté, dans la boulangerie de mon père, qui est devenue la mienne après.

OM : Pourquoi nous avoir donné rendez-vous ici ?

L : Parce que c’est pas loin, et les gamins du monastère me laissent dormir tranquille ici quand j’ai bu trop d’bibine et qu’la Nath’ elle m’laisse pas rentrer à la maison.

OM : Cela vous arrive souvent ?

L : Ouais.

OM :  Quel est votre meilleur souvenir ?

L : Un jour y’avait plus de levure, alors avec les copains ont a mis de la bibine dans la machine à faire l’pain, ça a pété d’partout on a bien rigolé. Après l’pain il avait un gout bizarre et les mouflets y s’sentaient tout drôle. Qu’est c’qu’on a rigolé.

C’est à cet instant que « la Nath’ » est entrée dans le monastère pour venir chercher son époux en hurlant qu’il était en retard et que le pti’ msieur’ Etienne allait encore attendre sa baguette sur plaque pas trop cuite. A priori, c’est le lundi que la boulangerie de Lionel est fermée. Mais ça, il n’a pas eu l’air de s’en souvenir. Il n’a pas donné suite à nos nombreuses tentatives pour continuer l’interview.

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Lionel pétrissant son pain du jour

Ce qu’on a retiré de cette expérience ? La vie semble plus belle dans le Vaucluse. Notre journaliste a d’ailleurs tout plaqué pour s’installer à Carpentras avec femme et enfants. Quant à nous, on te dit à la semaine prochaine, pour une nouvelle expérience journalistique de haut vol.

Lucas Richard

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