Un film aux multiples lectures et secrets inavoués
Shutter Island est un thriller psychologique de Martin Scorsese. Sorti dans les salles obscures en 2010, il continue de captiver les cinéphiles, l’occasion de dévoiler les dessous du film et les indices pour un nouveau visionnage sous un autre regard.
Un livre devenu film
Adapté du roman de Dennis Lehane, le film relate l’arrivée sur l’île de Shutter Island du marshal Teddy Daniels et de son coéquipier Chuck Aule. Ils devront résoudre la mystérieuse disparition de l’une des patientes de l’hôpital psychiatrique, Rachel Solando. Comment s’est-elle échappée de sa cellule fermée de l’extérieur ?
Une préparation intense pour Leonardo DiCaprio
L’acteur s’est informé sur la formation que suivaient les U.S Marshals dans les années 1950 ainsi que sur les méthodes psychiatriques jadis utilisées dans les centres accueillant les malades mentaux. Bien sûr, il a également épluché le livre à maintes reprises pour mieux s’approprier le rôle.
Un tournage urbex
Le long métrage a été tourné dans un hôpital psychiatrique désaffecté du Massachussetts.
Une collaboration qui dure
Shutter Island était la quatrième collaboration entre Leonardo DiCaprio et Martin Scorcese, après Gangs of New York, Aviator, Les Infiltrés et avant Le loup de Wall Street.
Un pansement non anodin
DiCaprio porte un pansement sur son front pendant presque toute la durée du film. Il n’est retiré que lorsque la vérité est dévoilée. En somme, le pansement symbolise la guérison en cours du personnage.
Des indices égrenés tout au long du film (petite sélection exhaustive vu qu’il y en a trop)
Le marshall Teddy Daniels, joué par DiCaprio, n’est autre que le 67ème pensionnaire de l’hôpital psychiatrique. Son prétendu coéquipier est en réalité son psychiatre qui le suit à la trace, car il est le patient le plus dangereux. L’enquête autour de la disparition de Rachel Solando n’est qu’une mise en scène grandeur nature pour espérer ramener à la raison le malade qui a refoulé dans son inconscient le meurtre sanglant commis sur sa femme après qu’elle ai noyé leurs trois enfants.
Quand on apprend cette vérité, il devient ainsi plus facile de repérer les indices dans le film qui nous prouvent la véracité de cette thèse. La police surarmée sur l’île contrôle les moindres faits et gestes du prétendu marshall Teddy Daniels qui se promène en toute liberté sur l’île, alors qu’il est le patient le plus dangereux.
Chuck, l’autre marshall, a du mal à sortir son revolver pour le remettre au policier lors de son arrivée sur l’île. En effet, Chuck est psychiatre et n’a pas l’habitude de se comporter en force de l’ordre.
George Noyce, prisonnier du bâtiment C, dit au marshall Teddy les phrases suivantes : « Tu n’enquêtes sur rien », « tu dois laisser ta femme partir » et le traite de « rat de labyrinthe ». Au premier visionnage, les paroles ne sont pas comprises, mais l’on comprend aisément ensuite que George est lucide et essaie de faire comprendre à Teddy qu’il est un malade comme lui.
Une fin à double tranchant
Teddy prononce une mythique phrase à Chuck « Qu’y a t’il de pire ? Vivre en monstre ou mourir en homme bien ? ». La fin de Shutter Island a suscité un grand débat, car le dénouement apparaît et l’on append enfin que Teddy est un patient et non un marshall. A la toute fin se pose la question suivante : Est-ce que Teddy a réussi à comprendre qu’il avait tué sa famille ? La réponse pencherait vers le oui, car il préfère ainsi se faire lobotomiser le cerveau et ne plus vivre avec son crime sur la conscience. Mais retrouve t’il vraiment la raison ? On peut encore en douter…
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