Narcotraffic, corruption et ballon rond… Bienvenue au Costa Rica
À l’image d’un obèse sur un trottoir étroit, en effet, difficile de passer à côté… Cette année, la tant attendu « copa del mundo » signe son grand retour pour sa vingtième édition. Et pas n’importe où ! En effet, elle a lieu cette année dans une des nations les plus emblématiques du football, véritable berceau de l’histoire du ballon rond : le Brésil.
La nation de la fameuse « jogua bonito », la seule à avoir remporté cette coupe à 5 reprises, pays d’origine de certaines légendes comme Carlos Alberto, Pelé ou Ronaldo…
Cependant, vous n‘êtes surement pas sans savoir que cette coupe du monde est aussi placée sous le signe de la protestation, et qu’elle soulève plus d’une polémique.
Derrière l’émulation et l’hystérie qu’elle provoque chez certains, le pays est aussi le théâtre d’une série de manifestations extrêmement violentes qui dure depuis plus d’un an.
Car le Brésil ce n’est pas que la nation du foot. C’est aussi un pays qui sort de longues années de dictature, qui certes connait un rythme de croissance économique prometteur depuis quelques années, mais restant tout de même profondément marqué par de très fortes inégalités.
Avec un salaire minimum avoisinant 230 euros par mois, et une grande partie de la population vivant encore dans une misère très importante, le peuple se soulève contre le délogement des familles vivants sur les lieux qui serviront à construire les stades, et les dépenses pharaoniques opérées pour l’occasion : on parle de près de 13 milliards d’euros investis en infrastructure et sécurité intérieur. Ce qui représente le coût d’installation le plus chère de l’histoire de la coupe du monde.
Pour l’occasion, Open Minded à décidé de publier un article par jour, sur la face cachée, et à ne pas oublier, de certains pays participant à la compétition.
Attention rien d’anti foot, moi aussi je vais me grattez les couilles devant les matchs… mais faisons le consciemment !
Alors, avant toutes choses, hier avons eu un petit problème technique qui nous a empêché de publier notre troisième article ! Mea culpa…
Mais n’ayez crainte nous revoilà donc pour le 4ème volet de la série, qui sera donc le troisième en fait… Et cette fois-ci, on va parler du Costa-Rica.
Au football, le Costa-Rica fait partie de ces équipes qui tâte bien le ballon, sans pour autant n’avoir jamais créer d’exploit (huitième de finaliste en 1990…)
Après avoir taper l’Uruguay de Cavani 3-1 la semaine dernière ils affrontent ce soir l’Italie pour ce qui s’annonce être un très beau match !
Mais derrière l’équipe de foot, il y a aussi la nation : un petit pays d’Amérique centrale entouré par le Panama et le Nicaragua, d’à peine 4,8 millions d’habitants.
Depuis un mois et demi, le pays à changé de président. C’est désormais Luis Guillermo Solìs qui est à sa tête, ayant été élue automatiquement en Avril, suite à l’arrêt de la campagne de son concurrent Johny Araya.
Il mène une campagne axée sur la lutte contre la corruption et tente de redonner ses « lettres de noblesses » au pays.
En effet, le pays à (comme de nombreux pays d’Amérique centrale ou du sud) connut de nombreuses histoire de corruption et de pot-de-vin. L’affaire Alcatel (de 2004) reste une de ses plus connues.
Pour vous donner une idée, en 2007, la présidente en place Laura Chinchilla elle-même, fait polémique pour avoir voyagé dans un avion privé « prêté » par un narco trafiquant. Ce qui fait bien sur polémique et même démissionner certains de ces proches au gouvernement. Ca vous donne une idée du fonctionnement du pays…
Car en effet, derrière la corruption, se cache un des autres gros problèmes du pays : le narcotraffic. Véritable fléau du pays, il faut savoir que le Costa Rica n’a pas de réelle armée (ce depuis plus de 60 ans), et qu’avec seulement 0,3% du budget consacré aux forces de police, le pays à énormément de mal à assurer la surveillance de ses frontières.
En 2010, il rejoint la fameuse liste des « principaux pays de production ou de transit de drogue » établie par les Etats-Unis, en effet quelque 84% de la cocaïne voyageant vers les Etats-Unis aurait fait étape en Amérique centrale en 2010.
Le Costa Rica est aussi reconnu comme l’un des premiers consommateurs de crack de la région centre américaine. Une drogue peu couteuse et également très utilisé par les cartels mexicains pour s’implanter dans ses régions. Ils recrutent des gangs locaux et les payent avec ce crack peu couteux, dans en pays où encore 5% de la population vit encore avec moins de 2 $ par mois…
Bref, derrière l’émulation et les festivités, une face cachée de certains pays n’est jamais à oublier… Bon Match !
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