Ce week end on a mis le feu au Villette Street Festival…
De vendredi soir à dimanche, le Hip-Hop à investit la Villette pour le Villette Street Festival . Et on y était ! Enfin j’y étais à vrai dire tout le temps…
Et je vous ai ramené de la photo et de l’info croustillante pour un report comme si vous y étiez. C’est partit !
Et le festival commence le vendredi soir, avec un gros gros (gros) concert : The Underarchivers, Flatbush Zombies et Pusha T. Rien que ça pour le premier soir… Le concert est prévu pour 20h, en bon reporter que je suis j’arrive donc sur place vers les coups de 18h30 (…en fait je me suis trompé d’heure). Mais, ce qui me permet de voir déjà tout une petite foule d’ados à bob, avec 2h d’avance, attendre assis devant en espérant voir les mecs arrivés et avoir les meilleures places. Faudra leur dire qu’ils rentrent par derrière…
Bref, 20h, les portes s’ouvrent, une marée humaine de bob et de snapback se bouscule pour rentrer, la sécu commence son travail.
Pour ma part je rentres aussi, mais coté invités; Et oui, « les aigles ne volent pas avec les pigeons biatch » comme dirait Elie. On me remet donc mon badge presse, un début d’érection se fait sentir… Ho ça va, c’était la première fois. (À noter : Ici, il s’agit d’humour). Bon allez j’arrête de déconner et de vous raconter ma vie; place au show.
20H10 pétante, Stéphane Berne on s’en bat les couilles, c’est The Underarchivers qui déboule sur scène et met tout le monde d’accord d’entré de jeu. Grosses basses kainry et un son qui flirt avec des ambiances électro, les 2 New-Yorkais envoient du lourd dès le début et le public adhère ! Les pogos commencent, la sueur aussi, des « beeeeaaaasssttt coooaaasstt » retentissent dans toute la salle, bref 1h de show bien rodé qui met tout le monde en appétit.
… Il est a peu près 21H15, le Dj des Zombies, vient chauffer l’ambiance qui s’est un peu calmée depuis le départ des 2 premiers. Et en plus il a mis un maillot de l’équipe de France !
Zombie Juice arrive en premier sur scène (c’est le petit en blanc avec la tresse violette), à lui tout seul il refout le feu à la grande halle en 15 secondes. Et quand il est rejoint par ses 2 homes boys Meechy Darko et Erick « Arc » Elliott, c’est l’euphorie générale : Les 3 autres New Yorkais de la soirée font monté la pression d’un cran et gèrent le show pendant une heure de manière impressionnante. Interaction avec le publique, prestance, jeux de scène, tout y est.
Un show rap hardcore comme on les aimes, un son hip-hop qui flirte avec le rock cette fois (à noter d’ailleurs la super interlude qu’ils ont fait en balançant « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana). Le publique est déchainé, les 3 Mcs reçoivent des strings sur scène et comme toute bonne rap/rock star qui se respecte finissent torse nu dans la foule. LOURD.
23h… Place maintenant au main event de la soirée, celui que tout le monde attend, j’ai nommé Monsieur Pusha T.
Il fait son entré sur scène avec son morceau King Push, beaucoup plus calme que les 2 groupes d’avant, on sent que le Mc à de la bouteille et qu’il maitrise sa prestation de A à Z.
Accompagné d’un backeur rap et d’un chanteur pour les choeurs, il reprend certains de ses classiques mais aussi beaucoup de morceaux du dernier album comme Nostalgia, Pain ou Sweet Serenade.
Et c’est ainsi que la première soirée s’achève.
Le lendemain, le festival continu dans la grande halle à partir de 14h. Grand soleil pour l’occasion, ambiance chaleureuse, fête et bonne humeur sont au rendez-vous !
L’intérieur ressemblait à ça :
Sapes, vinyl old school, bijoux personnalisés… plusieurs stands exposent leurs pièces. Dans le fond, les copains de Wrung proposent également un atelier Custom sur leurs affiches « Make Art Not War » (on en parlait ICI rappelez vous) par des pros du Posca :
Et sur le terrain de basket, c’est les Hip-Hop Games qui investissent les lieux. Une compétition de danse internationale composée de plusieurs épreuves, basée sur l’improvisation. 4 groupes s’affrontent autour de plusieurs épreuves imposées pour gagner une place en finale; ambiancé de voix de maitre par monsieur Philemon (un des mc francais les plus connus pour ses improvisations), le hip-hop games concept met aussi en avant musiciens, rappeur et beatboxer. Pour les amateurs, allez d’ailleurs faire un tour sur la page officelle de Black Adopo (beatboxer de l’événement)
Bravo aux vainqueurs du Bad Trip Crew.
Après avoir pris ma dose de danse, je décide d’aller me balader un peu et je tombe sur des trucs assez sympa. Entre autre ce groupe de double dutch (mais si, le sport de saut à la corde originaire du Bronx) : Le groupe s’appelle « Ebene Double Dutch » et conquit vite une partie de la foule :
Allez les découvrir sur leur page, ils sont bien bons.
Dehors, la block party commence, un DJ envoie du gros son, quelques chauffeurs mettent l’ambiance et font danser tout le monde. Sur les cotés des ateliers skate et « art du déplacement » forme les Tony Hawk et Yamakasi de demain.
Des food trucks comme Clasico Argentino, Mozza and Co, Bol ou Goody’s étaient aussi présents pour ravir les papilles de ceux qui préféraient se remplir le ventre que shaker leur booty. Bref Tout le monde il est beau, tout le monde il est content.
…17h30, je rentre charger l’appareil photo qui vient de me claquer entre les mains, boire une bière et j’y retourne pour 20H…
Boum saut dans le temps tel Marty Mac Fly, il est 20h et me re(voila) dans la salle de concert pour le show de ce soir qui s’annonce classique de chez classique.
Rien à voir avec hier, les chemises et barbes de trentenaire ont remplacés les bobs Supreme de la veille. Une ambiance totalement différente mais tout aussi sympa, et le premier à ouvrir le bal ce soir (avec un peu de retard mais rien de grave) c’est le rappeur originaire de DC (Washington) : ODDISSE et sa bande de zikos.
Génial… encore une fois rien à voir avec les excités d’hier, mais les musiciens sont excellents, le son très bon et le Mc alterne gros débit, rapidité et morceaux planants. Pas de Djs; une MPC, un batteur, un bassiste ainsi qu’un synthé et un guitariste qui l’accompagnent également au chant. Excellente performance de Monsieur ODDISEE et de sa bande, pour ceux qui ne connaissent pas encore aller découvrir ce que fait le monsieur sur sa page youtube vous ne serez pas déçus.
À 21h45, une dizaine de minutes à peine après la performance d’Oddisee c’est la légende KRS ONE qui rentre sur scène et fait l’effet d’une bombe dans la salle encore chaude. Le monument du rap américain, véritable légende vivante arrive et fout un bordel monstre en 10 secondes. Prônant le « REEL HIP-HOP », il rentre sur scène avec une improvisation monstrueuse et un show qui rend hommage à son art en rappant sur les beats de LL Cool J, Jam Master Jay, ODB… Il dit d’ailleurs avec humour qu’il s’excuse pour le public âgé de 15 ans mais qu’il faut avoir au moins 30 ans pour comprendre son show et connaitre le hip-hop comme il le conçoit.
Scandant « REEL HIP HOP IS OVER HER« , il envoit des freestyles impro toutes les 5 minutes et invite même les spectateurs sachant breakers, popper, locker etc (danser quoi) à monter sur scène. Un bordel sans nom qu’il appelle Hip-Hop community.
Dernier concert de la soirée… 23H05, le mythique drapeau à la cible se dresse sur scène…
23H08…..23H10…23H15 ! Chuck D arrive sur scène pour le main event des main event : PUBLIC ENEMY ! il est rejoint sur scène au bout de deux minutes par le mythique rappeur au bling-bling réveil : Monsieur Flavor Flav ! Une scène super travaillée, deux danseurs en treillis, un batteur, un Dj et un bassiste ainsi que des figurant portant des vestes au couleur du groupe.
La folie dans la salle, un moment historique ! Flavor Flav fait lui aussi monter le public sur scène… enfin le public féminin ! Pour son solo « Chek your booty » il invite toutes les femmes du public sur scène… Frais d’être une superstar !
Les deux tauliers n’ont pas pris une ride sur scène : énergie, jeux de scène, saut dans la foule (et partout d’ailleurs).
Ils terminent bien entendu par leur classique incontestable, « Fight The Power« . Le show est entrecoupé d’un « discours » plus politisé, toujours articulé autour du mouvement hip-hop et la défense des droits des noirs, entre autres, thème qui les animent depuis le début. Et sans faire le puriste puceau décérébré ça aussi fait du bien de pas oublier que le hip-hop dénonce quelque chose et ne parle pas que de beuh.
Fin du deuxième et dernier soir…
Le lendemain, la journée proposait les même activités que la veille à savoir food truk, blok party, skate etc.
Mais cette fois-ci, c’est le basket qui été mis à l’honneur dans la grande halle !
Pour la fin, petite sélection de poto et de trucs sympas que j’ai également vu ce week end…
Du Street Art :
Encore de la danse :
Des food trucks :
Et des potos !
Voilà mon report de ce petit week end haut en couleur les copains, merci à La Villette et à tous ceux qui ont taffé sur cet événement, c’est de ça dont le hip-hop à besoin en France !
One love
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