C2C – Atom et Greem

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Personne n’a pu passer à côté du phénomène C2C. Les nantais ont fait la tournée des festivals cet été et leurs morceaux sont sur toutes les bouches. Nous avons eu l’occasion de rencontrer Atom et Greem lors de leur passage à la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand le 19 octobre dernier et nous avons parlé de la Marseillaise, de Masterchef et plus sérieusement de leur album « Tetra » qui est une véritable réussite.

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SURL: C2C, c’est quatre Djs reconnus aussi grâce à leur groupes respectifs (Greem et 20SYL pour Hocus Pocus et Atom et Pfel pour Beat Torrent). Une question un peu audacieuse pour commencer : considérez-vous comme les meilleurs turntablists français ?

Atom : Bien sûr que si ! (rires)

Non mais c’est vrai que vous avez gagné pas mal de championnats et qu’il est rare de voir un groupe uniquement composé de Djs sans qu’il y’ait une véritable concurrence en France…

Greem : Si… il y en a. Mais dans d’autres milieux ! En plus, non je pense qu’on est l’un des pays où on a le plus de représentants hyper techniques, on a gagné beaucoup de fois les championnats du monde dans pleins de catégories, y a Dj Netik, Troubl’, Fly, non vraiment quand tu creuses, on a une scène turntablist en France qui est hyper pointue et y a un énorme niveau général. Les Birdy Nam Nam ont eux aussi eu un titre de champions du monde, y a aussi les Pulpalicious qui on fait des championnats, donc non y a vraiment de la matière après chacun s’exprime avec ses platines de manière différente comme un guitariste va le faire avec sa guitare et on fait pas du tout le même style de musique.

Pour en venir a « Tetra » votre album, c’est vrai qu’avant celui-ci vous étiez pas très connu du grand public, votre musique était plutôt réservée à une audience de puristes. Comment avez-vous pensé votre communication, assez virale finalement ?

Greem : Alors en fait on était pas en mode « plan d’attaque stratégique ficelé » ! Déjà il y a eu pas mal de vidéos qui ont communiqué sur notre nom donc naturellement le nom C2C a pas mal tourné. Et ce n’était pas forcément les vidéos officielles des DMC mais plus les vidéos qu’on a tourné de nos shows et qu’on a présenté. Toutes les vidéos que tu peux voir sur Youtube dont celle de 2005 qui atteint presque les 5M de vues, c’est vraiment des trucs qu’on a fait de nous-mêmes : on a loué une salle et toute la journée on s’est filmé de manière très sobre, 20Syl a réalisé le montage… et ces vidéos ont énormément tourné, le nom était sur toutes les lèvres et notre tourneur Furax avait des appels tout le temps pour savoir si on pouvait jouer. A la fin des concerts que ce soit pour Hocus Pocus ou Beat Torrent, les gens venaient nous voir et nous disaient « Ouais c’est quand l’album de C2C?! ». On savait qu’il y avait une attente donc nous cet album on voulait le faire puis cette attente nous a encouragée, on s’est dit : « Faut vraiment arriver à trouver un bon moment.. » parce que les vues n’arrêtaient pas d’augmenter, c’était pas quelque chose qui avait l’air de s’éteindre donc voilà.
Et puis ensuite quand on s’y est mis, on a décidé de revenir avec F.U.Y.A qui est un titre un peu extra-terrestre avec le clip dont on est super fiers et qui a beaucoup fonctionné. Ca a relancé la machine et puis on a chiadé le live on voulait revenir scéniquement un cran au dessus par rapport aux prestations des championnats du monde. Donc tout ça a fait que l’attente des gens a été récompensée. La plupart des gens nous disent maintenant : « Bon c’est cool on a attendu des années mais on est pas déçu ! ». On est pas mal satisfait !

Comment vous l’avez construit cet album ? Comment ça se passe pour créer de la musique à quatre ?

Greem : C’est vrai que y’avait pas vraiment de règles. Quand on s’est réunis en septembre 2010, on s’est enfermé un mois ensemble et il fallait être productifs et avoir le plus de matière possible qui nous réunissait collectivement donc y a pas vraiment eu de forme établie mais y’avait des fois des ateliers solo, chacun était dans sa pièce avec son ordi à faire des maquettes ou des fois toutes les platines étaient branchées. Donc on arrivait y’en a un qui commençait à faire tourner un truc, comme on le faisait pour les championnats, et puis ça partait en « boeuf » et on retenait les plans qu’on enregistrait. Et de toute cette matière, on a fait un tri et on a commencé à bosser vraiment tous les quatre sur une quinzaine voire une vingtaine de morceaux qu’on avait retenus sur un centaine de maquettes qui avait été produites en un mois.

Alors justement, sur cet album on remarque qu’il y a beaucoup de featurings, comment vous avez tranché pour choisir les artistes ?

Greem : Ben déjà par goût puis ensuite parce que des fois on avait pas forcément le choix… On voulait des gros noms et on s’est rendu compte qu’on avait pas forcément encore assez de poids dans le paysage musical donc on avait pas beaucoup de réponses ! (rires) C’était même pas des réponses négatives en plus, c’est juste qu’on avait pas de nouvelles donc on a commencé à se demander « qu’est-ce qui marche le mieux ? », ben c’est quand on a des gens qui sont motivés à faire de la musique avec nous, qu’il y a des affinités et du coup on a commencé à vraiment s’orienter vers des gens qui sont plus proches de nous comme Gush, Pigeon John ou Blitz The Ambassador. En général, on a quand même pas mal les mêmes goûts et une fois que l’artiste vient, pose et qu’il y a une vraie construction, qu’il y a quelque chose de spontané, on est tous à fond dans le truc quoi.

On voulait pas que ce soit que des morceaux un peu trop « geek » et « turntablist »

Retrouve la suite de l’interview sur Surlmag !

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